Claude Mangin : « La situation devient intenable dans les camps de la RASD ! »
« Le maroc est du côté de la mort, et nous de celui de la vie ! ». C’est avec ce réquisitoire-verdict, sévère mais amplement mérité que Claude Mangin, épouse du prisonnier politique sahraoui Naama Asfari, a conclu sa présence, ce jeudi, au forum d’El Moudjahid, où elle était invitée ce jeudi en compagnie de Nouria Hafsi, secrétaire générale de l’UNFA (union générale des femmes algériennes), en compagnie de l’ambassadeur de la RASD (république arabe sahraouie et démocratique),Abdelkader Taleb Omar. Celui, très en verve après les derniers développements de cette affaire de décolonisation et la reprise du conflit armé, a sorti l’artillerie lourde, en accusant le Makhzen, déjà empêtré jusqu’au cou dans le scandale Pegasus, le Maroc-gate et l’affaire BFMTV, est aussi en cheville avec des organisations terroristes. Le tout, tout en étant le plus gros producteur-exportateur de résine de cannabis dans le monde. Claude Mangin, qui séjourne souvent Algérie, pays qui soutient par principe et conformément au droit international le combat du peuple sahraoui pour son indépendance, explique que son combat et ses sacrifices visent avant tout à donner plus de poids et de visibilité à cette cause juste et noble. Et d’explique que comme pour la Palestine occupée, le Maroc empêche la presse et les élus politiques de se rendre dans les territoires occupés pour constater de visu ce qui s’y passe. La presse de caniveau et de bas niveau marocaine, quand elle daigne parler d’elle, c’est pour la qualifier de « chrétienne épouse de l’égorgeur ». Sic ! Et de revenir sur cette mission importante dans les camps de réfugiés, à laquelle ont pris part pas moins de 52 étranger, dont des Japonais, le maire d’Ivry-sur-Seine, ainsi que les représentant de pas moins de cinq médias hexagonaux. Avec ces nombreux scandales qui éclaboussent durablement le Maroc, la presse française commence enfin à comprendre qu’en fin de compte Claude Mangin avait raison, et que ceux qui défendent la cause sahraouie ne sont pas de « vulgaires agents à la solde d’Alger ». Tant s’en faut. Si le Makhzen fait en effet appel à des mercenaires sans foi ni loi pour défendre ses viles causes coloniales, et des preuves irréfutables nous en sont administrées désormais, ceux qui luttent pour la cause sahraoui le font par conviction, et n’attendent rien en échange. Les réfugiés sahraouis, loin de perdre leur temps durant ces 47 ans d’exil, subi depuis la criminelle marche verte de 1975, se forment, étudient, se montrent prêts à construire leur Etat, mais aussi à reprendre le flambeau pour finir de libérer leur patrie du joug colonialiste marocain. Le maire d’Ivry, conscient du formidable travail accompli par cette infatigable militante, conclut carrément que si une centaine de personnes comme elle seulement pouvaient exister, le Sahara Occidental serait certainement libre depuis longtemps. Claude Mangin, qui touche du doigt l’apartheid qui frappe de plein fouet le peuple sahraoui, explique que dans les territoires occupés, le fait même de s’appeler Asfari vous interdit carrément le droit au travail. Et d’expliquer qu’à cause de et d’expliquer qu’à cause de cette pandémie, de l’inflation mondiale et du conflit ukrainien, la situation sociale devient intenable dans les camps de réfugiés, aggravée par l’inflation et le conflit ukrainien. pas moins de 4000 Sahraouis sont venus grossir les camps de réfugiés en fuyant les zones de combat dans les territoires libérés, ce qui en fait autant de bouches supplémentaires à nourrir. Nouria Hafsi, qui souhaite faire coïncider ce mois de mars, qui est aussi celui de la femme, avec les combats sahraoui et palestinien, projette de se rendre en compagnie de Claude Mangin à Sétif et à Tlemcen, histoire de faire (re)découvrir la cause sahraouie à la gent féminine. Bonne route, et bon courage mesdames….
Ali Oussi