Contre 3 ex Premiers ministres, 5 ministres et anciens walis : Le parquet requiert 4 à 20 ans de prison
Lourdes ont été les peines requises par le procureur de la République à l’encontre des mis en cause dans un lourd dossier de corruption qui réunit pour la première fois, trois ex premiers ministres de l’ancien régime, plusieurs anciens ministres, des ex walis et cadres de la Républiques. Dans son réquisitoire, le parquet a ainsi demandé des peines de 15 ans fermes contre Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal et l’ancien ministre des Ressources en eau, Arezki Berrak. Pour Nourredone Bedoui, poursuivi en sa qualité d’ex wali de Constantine, 12 ans de prison ferme ont été requis. Il s’agit de sa première condamnation depuis son arrestation et placement en détention, en août dernier. Dans la même affaire, une peine de 20 ans de prison ferme avec confirmation du mandat d’arrêt international a été requise contre l’ancien ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb. La même peine a été requise contre l’ancien ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, et l’ancien ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, absent à l’audience. Pour Amar Ghoul, Amar Tou et Houda Feraoun, la peine requise est de 10 ans de prison ferme alors que Mohamed Loukal risque 5 ans de prison. Pour le reste des accusés, les peines requises varient de 4 à 8 ans. Il s’agit notamment d’anciens walis, des ex cadres et PDG d’entreprises nationales. Le procureur général, tout au long de son réquisitoire, a mis en évidence, les transgressions des lois de la Républiques et les indus avantages qui ont été octroyés notamment aux entreprises des frères Kouninef. Ces derniers ont à titre d’exemple, bénéficié d’un marché de gré à gré en raison de son état urgent d’une valeur de 1500 milliards cts pour l’approvisionnement de Constantine et Béchar en eau potable, mais qui n’a toujours pas vu le jour. Ils ont pu récupérer l’entreprise publique ENCG dans le cadre de la privatisation tout en bénéficiant de crédits de l’Etat. Plusieurs projets liés au transport, à la téléphonie ou aux banques ont été déterrés pour mettre en évidence l’implication les anciens ministres des autres secteurs qui étaient assis aux bancs des accusés.
H.Y.