Contribution/ Dossier : Arrivée de nouvelles ethnies au niveau des localités frontalières et analyse des scénarios de la subversion
Deuxième partie
(*) Par Hacene Kacimi
De vastes territoires sahariens, sans une grande emprise de l’Etat, concurrencés par des réseaux subversifs. Des processus subversifs ont été déclenchés un peu partout en Afrique et dans le monde Arabe, pour attiser le feu de la discorde inter ethnique.
En Algérie, plusieurs tentatives ont été organisées et soutenues pour intensifier et installer des foyers sécessionnistes et séparatistes. Des groupes armés agissent, de plus en plus fort, dans le Sahel, particulièrement dans les territoires où l’Etat est absent ou peu représenté. Des forces occultes subversives, interviennent dans certaines zones riches en minéraux, comme au Congo ou au Nigeria et au Mali, pour affaiblir l’Etat, provoquer son recul et encourager l’installation de groupes armés.
En Algérie, le corridor, Ain Guezzam, Tinzaouatine et Timiaouine, doit être mis sous haute surveillance. Il est par excellence le carrefour du négoce de la contrebande, remontant jusqu’au Gourara, passant par Ghardaïa, Metlili et El Oued. Cette zone est caractérisée par d’immenses territoires, où l’Etat est insuffisamment représenté, où se développent diverses activités subversives.
Les groupes armés sont sans aucun doute, impliqués dans des agendas étrangers, devant principalement semer la discorde et le désordre au niveau des vastes localités Sahariennes et Subsahariennes.
Ce sont des modes opérandis connus, déjà mis en œuvre dans le Sahel, devant ouvrir, de manière subtile, sous des relents humanitaires, l’aide aux Etats pour lutter contre le terrorisme.
L’installation de mécanismes d’interventions étrangères en Afrique, tels que le G5 du Sahel, la force spéciale de l’UE Takouba, sous commandement Français, et les bases militaires américaines de l’Africom, ont été installés par la force, grâce aux supplétifs des groupes armés et terroristes, dont l’acte de naissance porte le nom de l’axe Euro-atlantique.
Au sein des populations Touaregs de Tamanrasset, de Djanet et d’Adrar, du nord du Mali, du Niger, et du sud de la Libye, existe des filiations familiales importantes, de part et d’autre des frontières, où il est difficile et complexe de contrôler, dans des formes classiques, une dense mobilité humaine, ancrées dans des traditions ancestrales.
Ce sont des territoires frontaliers qui constituent un espace géographique commun, sensible et fragile, où les concepts de frontières, de nationalité, de patrie et d’appartenance à un Etat, n’ont pas d’existence culturelle, au sein de ces populations.
Ce sont ces facteurs démographiques complexes, où les populations frontalières, se partagent des espaces territoriaux communs, où la contrebande s’est fortement installée, pour suppléer une absence de l’Etat.
Celui ci n’a pas suffisamment investi, pour insuffler le développement de ces territoires, devant assurer la prise en charge des besoins de ces populations, marginalisées, depuis de longues décennies et qui n’ont d’autres professions que la contrebande, pour survivre, dans des espaces rudes, pauvres et sous développés.
Les nouvelles tribus Subsahariennes « Algerianisées », sont visibles au sud de l’Algérie, à Illizzi, à Tamanrasset, à Adrar, à Ouargla et à Ghardaïa.
A Bechar, à Tabelbala, c’est une tribu Africaine, arrivée en Algérie, depuis fort longtemps, qui parle un dialecte inconnu en Algérie, probablement une souche du Bambara, d’où la fameuse expression Algérienne « yatbalbal ».
Le transfert des ethnies, d’un pays vers un autre pays, en Afrique, s’est fait sciemment par l’occupant colonial qui a toujours œuvré, avant de partir, à planter les germes futurs de la division.
L’exemple de plusieurs pays en Afrique, doit être médité, avec beaucoup d’attention. Le transfert de plus de 100.000 Toubous Tchadiens vers le Fezan, le sud de la Libye, est une opération qui a été organisée et planifiée, pour installer le désordre au sud de ce pays, en vue de faire main basse sur les ressources énergétiques de ce pays.
Au sud de la Libye, les Toubous ont été lourdement armés et ils font la guerre aux tribus Libyenne des Ouleds Sliman.
L’exemple des Toubous, au sud de la Libye est en train de se développer en Algérie, selon le même mode opératoire, avec l’arrivée massive des Haoussas, sur le territoire national.
Les Haoussas, sont une ethnie de 50 millions d’habitants, répartis dans le Sahel, ne disposant pas d’un État, ni d’une patrie, que j’appellerai les kurdes ou les gitans du Sahel, à la recherche d’une patrie de substitution.
Certaines puissances étrangères, cherchent à les installer, durablement, en Algérie, pour préparer des scénarios futurs, d’une guerre inter-ethnique, devant ouvrir la voie royale à des interventions étrangères, au nom de la protection de minorités ethniques.
L’instabilité qui s’étend dans tout le Sahel, risque de se redéployer au niveau des territoires frontaliers, du sud du pays. Les prémisses de cette insécurité sont visibles, avec l’incursion de groupes armés, au niveau des localités frontalières du sud du pays.
Il n’est pas exclu, et c’est même des scénarios sérieux, de voir des forces étrangères, tenter d’infiltrer les tribus Subsahariennes, nouvellement installées en Algérie.
Des unités subversives peuvent être installées, sur le territoire national, particulièrement dans des zones sensibles et stratégiques, sous divers couverts, pour les embrigader et former des noyaux de cellules opérationnelles, devant agir, de manière anonyme, pour réaliser des missions bien ciblées, dans la collecte du renseignement humain, géographique, technique et stratégique, pour le compte d’entités étrangères.
L’entité sioniste est arrivée à faire du Maroc une base arrière, en vue d’infiltrer notre pays, en installant des réseaux et des cellules subversives, par l’infiltration des filières migratoires.
Un tel exemple peut être illustré par le forcing du Mossad au Liban. Les autorités Libanaises viennent de démanteler, dans leur pays, dix sept réseaux du Mossad, dévoilant un plan, grandeur nature, devant maintenir ce pays, sans État, dans le désordre et dans le chaos.
Ces scenarios subversifs ont été déjà mis en œuvre au Soudan, et ils ont permis de réaliser la partition de ce pays, sous le couvert de conflits ethniques et raciaux.
C’est aussi le cas de la Libye. Il faut se rappeler que les Toubous, arrivés dans ce pays, comme de simples migrants, réclament maintenant le droit au sol et à la nationalité. Ils ont été embrigadés par la coalition occidentale, en 2011, et ils ont été les premiers à prendre les armes, contre la Libye et les tribus libyennes arabes des Ouled Slimane, et des tribus Touaregs.
C’est les mêmes Toubous, avec des Soudanais, des Maliens, des Nigériens et des Mauritaniens, qui font souvent des incursions à Djanet et à Tamanrasset, pour tâter le terrain, et pratiquer l’orpaillage à grande échelle.
Ces activités illicites sont organisées et financées par des parties étrangères, en préparant, de manière progressive, leur installation massive sur ces territoires aurifères.
Des actions perfides ont été menées au sud du pays, pour ouvrir des brèches et permettre à des entités étrangères, sous le couvert d’ONG, pour s’installer durablement au niveau des localités frontalières.
C’est en 2015 que la plate forme migratoire (PMA) a été installée à Tamanrasset, avec le soutien financier d’une ONG étrangère, connue pour être un nid d’espions.
Cette PMA, intervenant en faveur des droits des migrants, a constitué une brèche qui a encouragé une manipulation dangereuse de l’asile.
C’est dans ces conditions délétères que le circuit de l’asile a été fortement instrumentalisé à Tamanrasset, avec la complicité d’une association locale, connue pour ses accointances, avec des chancelleries diplomatiques.
Des réseaux subversifs Subsahariens on tété chargés de transférer des milliers de migrants économiques, vers l’Algérie, pour bénéficier de la qualité de réfugié, de manière illégale.
L’intervention de la plate forme migratoire, installée à Tamanrasset, en 2015, juste après le démantèlement de la Libye en 2011, à permis à des terroristes, sous de fausses identités de migrants, venant de zones de guerre et de combat au Moyen-Orient, et à de dangereux criminels Subsahariens, « d’être convoyés » vers l’Algérie, pour bénéficier, indûment, de l’asile, et de s’installer dans notre pays « sous le couvert d’une protection internationale », en leur accordant la qualité de réfugiés.
Les circuits de l’asile ont été infiltrés par des réseaux subversifs, qui ont réussi à Tamanrasset, d’organiser cette activité, grâce à une association nationale qui s’est transformée, de manière illégale, en bureau de liaison, devant faciliter la réception des dossiers d’asile de Subsahariens, pour les acheminer, par la suite, vers Alger, pour être enregistrés, dans le non-respect des procédures prévues par la convention de Genève sur les réfugiés, en leur accordant ainsi, grâce à toutes ces manipulations, le statut de réfugié.
La vigilance de nos services opérationnels et la mobilisation de nos patriotes, ont permis de riposter, avec succès, contre ces scénarios maléfiques, qui devaient préparer la déstabilisation, à grande échelle, de l’Algérie.
Suite troisième partie
Hacene Kacimi
Biographie
– Président du centre opérationnel au ministère de l’intérieur, chargé de la gestion des crises et des problématiques migratoires.
– Expert international des flux migratoires, reconnu par des organisations onusiennes.
– Expert du Sahel et de la gestion des crises .
– Représentation de l’Algérie , à l’étranger , en tant qu’expert.
– Plusieurs communications, à l’université de sciences politiques et l’école des sciences politiques.
– Plusieurs communications à l’école de guerre de Tamentfoust .
– Distinction de l’institut fédéral allemand des hautes études de sécurité .