COP26: Mme Moualfi appelle à la définition des mécanismes de financement
L’Algérie souffrait, à l’instar de plusieurs pays dans le monde, de l’aggravation des phénomènes climatiques extrêmes, à l’image de l’augmentation des températures moyennes et les vagues de chaleur, la désertification, la dégradation des sols, la rareté des ressources hydriques et les pluies diluviennes qui sont à l’origine de pertes humaines et matérielles considérables.
C’est pourquoi, la ministre de l’Environnement, Samia Moualfi a souligné dans son allocution prononcée lors d’une réunion de haut niveau dans le cadre du sommet de l’ONU sur le climat (COP26), « l’impérative » définition des moyens de mise en œuvre des mécanismes de financement pour une action climatique efficace.
Il s’agit en effet de la « recherche » de résultats efficaces et justes permettant la mise en œuvre sur le terrain de l’accord de Paris et la prise en considération de tous les intérêts des pays les plus touchés par les changements climatiques à l’instar des pays africains et ceux en voie de développement ainsi que la « création d’un cadre adéquat reposant sur des mécanismes permettant à tous les pays membres de l’accord de Paris de tirer profit des opportunités offertes par le marché du carbone en sus des autres initiatives pertinentes ».
« L’Algérie est toujours au cœur des préoccupations du continent africain, qui en dépit de sa faible participation à la question du réchauffement climatique, est devenu le plus touché par les changements climatiques », a assuré la ministre.
Elle a dans ce sens, rappelé que « l’Algérie, qui œuvre à participer à la réalisation des objectifs tracés par l’accord de Paris et compte tenu de ses moyens limités et l’accroissement des besoins de sa population, a toujours besoin de l’appui technique et financier nécessaire en vue du respect intégral des cadres internationaux adoptés dans la lutte contre les changements climatiques et les conséquences négatives de ce phénomène.
Parmi ces besoins figure, «le développement des capacités humaines des secteurs concernés pour leur permettre d’évaluer les effets des activités qu’ils mènent concernant l’adoption de normes d’efficacité qui leur permettent, le cas échéant, de prendre les mesures et les dispositifs nécessaires pour corriger les lacunes en termes de maîtrise des programmes relatifs à cet aspect »
L’Algérie a besoin également, aux dire de Mme Moualfi, de « renforcer les capacités humaines et institutionnelles pour se conformer aux différents cadres de transparence ».
Déplorant le fait que les négociations connaissent un rythme très lent ce qui rend la situation plus grave qu’elle ne l’est actuellement, malgré des rapports scientifiques qui confirment la persistance de la hausse des températures à la surface de la Terre, la ministre de l’Environnement a assuré l’Algérie reste attachée à la mise en œuvre de la Convention-cadre et de l’Accord de Paris conformément à ses capacités nationales et aux principes sur lesquels se fondent ces cadres.
Une dense activité
La ministre de l’Environnement Samia Moualfi a eu mercredi à Glasgow dans le cadre du deuxième segment de haut niveau du sommet de l’ONU sur le climat, des entretiens séparés avec les ministres chargés de l’Environnement de Qatar, Abdullah Ben Abdelaziz ben Turki Al Subaie, d’Egypte, Yasmina Fouad et de Tunisie, Leila Chikhaoui et avec les représentants de la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification, Ibrahim Thiaou et de la Banque asiatique pour l’investissement dans les infrastructures, VP Danny et du PNUD, Achim Steiner.
« Mme Moualfi a évoqué avec chacun de ses interlocuteurs, la coopération bilatérale dans le domaine de l’environnement et la coordination des positions arabes et africaines sur les questions liées à la lutte contre le réchauffement climatique », rapporte l’Agence officielle
Dj. Am