Coup d’envoi du Mondial 2022 : Les yeux rivés sur le Qatar
Pour la première fois de son histoire, la Coupe du monde du football, est organisé dans un pays du Golf, au Qatar précisément. Trente-deux pays y participeront.
Le coup d’envoi du plus grand événement sportif après les Jeux olympiques, sera donné ce dimanche soir, au stade Al-Bayt d’Al Khor dans la capitale Doha.
Le début de la cérémonie d’ouverture est programmé à 16 H 00, heure algérienne. Le show devrait durer près d’une heure, avant le coup d’envoi du match d’ouverture qui donne à voir le pays organisateur contre l’Équateur à (17H00 heures en Algérie).
Cette rencontre a été avancée d’un jour, il y a quelques mois, afin de bénéficier de toute l’attention qu’elle mérite, notamment avec la cérémonie d’ouverture qui la précédera.
« Même si l’Équateur est favori sur ce match, le Qatar jouera crânement sa chance et voudra montrer ses progrès au monde entier, devant ses supporteurs. D’autant qu’il avait battu les Équatoriens en match amical en 2008 (4-3) », analyse la presse spécialisée.
Dans ce tournoi joué dans huit stades dont sept sont sortis du désert pour l’occasion, les habituels géants du ballon rond devraient encore se disputer le trophée, jusqu’à la finale du 18 décembre : Brésil, Argentine, France ou encore Angleterre, Allemagne et Espagne.
Ce sera sans le meilleur joueur du monde : tout frais Ballon d’Or, Karim Benzema a déclaré forfait samedi, blessé à une cuisse, laissant les tenants du titre français orphelins.
Les Sud-Américains en profiteront-ils ? Depuis vingt ans et la victoire du Brésil (2002), les Européens se partagent les titres (Italie 2006, Espagne 2010, Allemagne 2014 et France 2018).
«L’Argentine et le Brésil, je les vois trop forts», a fait valoir le gardien Gianluigi Buffon, qui regardera ce Mondial depuis son salon puisque l’Italie est la grande absente de ce rendez-vous.
Star argentine qui conduit une équipe invaincue depuis 36 matches, Lionel Messi «pense que le Brésil, la France et l’Angleterre sont un peu au-dessus».
Dernière arrivée au Qatar l’équipe brésilienne a été accueillie samedi soir par des centaines de supporteurs, brésiliens pour certains mais originaires pour la plupart du sous continent indien ou du Moyen-Orient. Mais tous en sont convaincus, la «Seleção» est là pour remporter sa sixième Coupe du Monde.
La France, très affaiblie par les absents (Pogba, Kanté, Kimpembe… et maintenant Benzema), peut quand même rêver d’imiter l’Italie (1934 et 1938) et le Brésil de Pelé (1958 et 1962), seuls pays à avoir conservé leur titre.
Pour la première fois, le Mondial ne se joue pas en été boréal, afin d’éviter les chaleurs intenables (autour de 50°C). La Fifa a décalé ce rendez-vous en pleine saison de clubs. Il y a encore une semaine, par exemple, Messi, Neymar et Mbappé jouaient ensemble avec le Paris Saint-Germain.
Si tous les joueurs devraient être physiquement prêts puisque cette fois, ils ne se retrouvent pas à l’issue d’une saison éprouvante, les pays entrent dans la compétition sans filet, avec quelques jours pour travailler les automatismes.
Les exploits des footballeurs ne devraient toutefois pas suffire à éteindre les polémiques sur tous les sujets extras-sportifs qui embrasent ce Mondial depuis des mois.
Le Qatar au rendez-vous avec l’Histoire….
En attendant le 18 décembre prochain pour se fixer sur le « nouveau champion du Monde », l’organisation par le Qatar du mondial a été longtemps sujette à de nombreuses critiques alors que certaines voix sont allées jusqu’à appeler à boycotter le rendez-vous.
Le pays est notamment « mis en cause pour le traitement des travailleurs sur les chantiers liés à la compétition ou le respect des droits des femmes », rappelle-t-on.
Après des mois de silence, le président de la Fifa, Gianni Infantino est venu, samedi lors de sa conférence de presse inaugurale, fustiger ces détracteurs.
«Donner des leçons de morale – toujours dans le même sens –, c’est simplement de l’hypocrisie», a-t-il tancé, trouvant «profondément injuste» ces critiques.
«Pour ce que nous, les Européens, avons fait au cours des 3 000 dernières années, nous devrions nous excuser pour les 3 000 prochaines années avant de donner des leçons de morale aux autres», a-t-il encore proclamé.
En octobre dernier, c’était l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, qui s’est plaint du mauvais traitement que subi selon lui son pays depuis que ce dernier a été désigné pour organiser la Coupe du monde 2022 de football.
« Au départ, nous avons traité ce sujet en toute bonne foi, et nous avons même considéré que certaines critiques étaient positives et utiles, nous aidant à développer des aspects qui devaient l’être », a déclaré l’émir devant le conseil législatif à Doha.
« Mais il nous a vite semblé clair que la campagne persiste, s’étend, qu’il y a des calomnies et du deux poids deux mesures, atteignant un niveau d’acharnement qui a amené beaucoup de gens à s’interroger, malheureusement, sur les véritables raisons et motivations de cette campagne », a-t-il ajouté.
Reste qu’avec plus d’un million de visiteurs et cinq milliards de téléspectateurs prévus, la première Coupe du monde de foot dans un pays arabe et au Moyen-Orient devait être la « meilleure de tous les temps », assurait le patron de la Fifa.
Y.Y/Agences