Crise de l’eau à Alger : mise en service de la station de dessalement d’Aïn Benian
D’une capacité de production de 10 000 mètres cubes (m3) par jour, la station de dessalement d’eau de mer d’Aïn Benian, une agglomération située à l’ouest d’Alger, est opérationnelle. Ce samedi, elle a été inaugurée par le ministre des Ressources en eau, Karim Hasni.
Ce dernier, qui effectue une sortie dans la capitale, était accompagné du wali d’Alger, Youcef Chorfa, et du directeur général de la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (SEAAL), Lyes Mihoubi.
« Cette station permettra de renforcer l’alimentation en eau potable des communes d’Aïn Benian, Hammamet et doter également l’ensemble de la chaîne côtière en amont (Zéralda, Mahelma, Staoueli, Ville Nouvelle de Sidi Abdellah et Souidania en partie) », précise un communiqué de Seaal.
Sa mise en service, quant à elle, entre dans le cadre « du plan d’urgence d’amélioration de l’approvisionnement en eau potable de la wilaya d’Alger ». Outre la station d’Aïn Benian, une autre, implantée à Zéralda, sera mise en service prochainement. Dotée d’une capacité de production identique, elle a pour objectif « de renforcer l’alimentation des communes de Zéralda, Mahelma et Rahmania et celle de Palm Beach avec une capacité de 7 500 m3 pour les localités de Sidi Fredj, Palm Beach, Moretti et Bridja ».
« En parallèle, le lancement de la réalisation à court terme d’un programme d’urgence de trois stations de dessalement aux communes de Corso (80 000 m3/j), Bordj El Kiffan 10 000 m3/j et Marsa avec une capacité de 60 000 m3/jr, avant la saison estivale 2022 », indique le communiqué
Ce n’est pas tout. D’ici 2024, « deux grandes stations de dessalement d’eau de mer, d’une capacité de production de 300 000 m3 par jour, seront réalisées à l’ouest et l’est d’Alger ».
« Avec ces acquisitions, le schéma d’alimentation en eau potable de la wilaya d’Alger s’inversera en étant dominé par le dessalement d’eau de mer. Les eaux superficielles et souterraines seront orientées vers les wilayas limitrophes et l’agriculture », conclut Seaal.
Skander Boutaiba