Mohamed Abdoun, directeur de publication de ‘La Patrie News’ : « Rien ne devrait empêcher les autres pays à adhérer à la démarche de nouvelle union maghrébine » (Audio)
Dans un entretien accordé à la chaine AL24, Mohamed Abdoun, écrivain, journaliste et directeur de publication du site d’information ‘La Patrie News’ revient sur les enjeux et attentes des consultations tripartites entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye, notamment dans ce contexte particulier de préparation d’élections présidentielles : « pour l’Algérie et la Tunisie, ces élections ont une importance capitale et constituent un gage pour l’avenir des deux pays. Pour la Libye, la situation est un peu plus compliquée car la crise est toujours présente, nous avons deux pouvoirs qui s’affrontent, mais l’Algérie fait tout pour aider la Libye à sortir de cette ornière et j’espère que la rencontre tripartite posera justement un premier jalon pour une sortie de crise », a-t-il affirmé.
Revenant à la réunion entre les trois pays voisins et frères, Mohamed Abdoun dit : « espérer que cette réunion posera les fondations d’une union car il ne faut pas oublier que, de nos jours, c’est l’union qui fait la force ».
L’initiative de relancer l’union de ces trois pays du Maghreb, portée par le président Abdelmadjid Tebboune, intervient à un moment où de sérieuses menaces pèsent sur la région : « le principal instigateur de ces menaces est le Maroc qui a tourné le dos à ses voisins pour s’allier avec l’entité israélienne, et cela ne date pas d’un jour. Les accords d’Abraham sont très récents, mais nous savons que Hassan II avait trahi les arabes à la veille de la guerre des six jours, il a aussi vendu les marocains en touchant de l’argent en échange du départ de chaque marocain de confession juive vers la Palestine occupée. Donc il est tout à fait normal que les trois pays (l’Algérie, la Tunisie et la Libye) fassent un choix qui ne soit pas celui du Maroc car il s’est lui-même isolé et s’est mis au ban de cette région qui aspire à la stabilité, à la paix, au développement. Et c’est justement l’entité israélienne qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour que la région du Maghreb ne se stabilise pas, ne se développe pas », estime encore Mohamed Abdoun.
Le projet d’union maghrébine n’exclut aucun pays de la région, le président Abdelmadjid Tebboune l’a bien précisé dernièrement. S’agissant des autres pays du Maghreb qui n’ont pas encore adhéré à la démarche, Mohamed Abdoune considère que : « en théorie, rien ne pourrait empêcher les autres pays du Maghreb à y adhérer, puisque l’intention est noble, positive et va dans le sens de l’histoire, notamment pour la Mauritanie et, pourquoi pas la RASD, car, comme le disent certains diplomates sahraouis, ‘le Polisario est un facteur de stabilisation régional’, contrairement au Maroc qui est un financier notoire du trafic de drogue et du terrorisme. Donc il n’y a rien en principe qui devrait empêcher les autres pays à adhérer à cette nouvelle dynamique d’union maghrébine ».
T.M