Washington, Démocrates et Républicains confondus, font corps derrière les assassins des femmes et des enfants palestiniens, leur fournissant armes et munitions en quantités suffisantes, et assurant leurs protections contre tout risque de sanctions au niveau des instances onusiennes. Or, cette prise de position américaine, à mesure que progressent les carnages sur le terrain, a fini par exacerber l’élite universitaires US. Celle-ci fait face à une fronde historique jamais égalée de toute l’histoire de ce pays, lui-même bâti sur le génocide des Indiens d’Amérique. En visite à l’université Columbia à Manhattan – d’où est partie cette dernière vague de manifestations étudiantes commencées en octobre – le président républicain de la Chambre des représentants du Congrès, Mike Johnson, a menacé : « si la situation n’est pas maîtrisée rapidement et si les menaces et intimidations ne cessent pas, il sera alors temps de faire appel à la Garde nationale ». Mike Johnson, proche de Donald Trump, a averti qu’il exigerait du président Joe Biden d’« agir » et jugé que les manifestations propalestiniennes « mettaient une cible sur le dos d’étudiants juifs aux Etats-Unis », qui comptent le plus de juifs au monde (quelque six millions) après Israël. Depuis le début du massacre à Gaza en octobre, les universités américaines sont secouées par des débats parfois violents sur la liberté d’expression et des accusations d’antisémitisme et d’antisio… nisme qui ont coûté leurs postes cet hiver aux présidentes de Harvard et de l’université de Pennsylvanie. De Los Angeles à New York, d’Austin à Boston, en passant par Chicago et Atlanta, le mouvement d’étudiants américains propalestiniens grossit d’heure en heure. Certaines des universités les plus prestigieuses au monde sont concernées, telles Harvard, Yale, Columbia ou Princeton. Malgré cela, le mouvement grandit. Tôt jeudi, un nouveau campement a été installé sur le campus de l’université George Washington dans la capitale, où une manifestation est prévue dans la matinée. Des vidéos sur les réseaux sociaux montrent une statue en bronze du premier président américain, éponyme de l’université et de la ville, un drapeau palestinien autour du front. Au pied de la statue, une dizaine de tentes ont été installées par les manifestants. La situation n’est guère meilleure en France. Tant s’en faut. La censure et la répression y est devenue carrément dictatoriale avec des convocations arbitraires devant la justice de nombreux ténors et députés de LFI (La France Insoumise). Le recours à ces formes de répressions dictatoriales est une preuve que l’entité israélienne est es en train de perdre sa guerre contre la résistance palestinienne sur les plans diplomatique et médiatique, après l’avoir perdue sur le terrain. Militaire.
Kamel Zaidi