Crise énergétique : La Slovénie veut du gaz algérien
S’agissant de la sécurisation de ses besoins énergétiques, les pays européens ont les yeux braqués sur l’Algérie, notamment pour ce qui est de se ravitailler en gaz naturel, en prévision d’un hiver rigoureux se profilant à l’horizon, compte tenu de l’interruption des approvisionnements russes, qui les ont poussés à décider à plafonner le prix du gaz, en provenance de Russie. A cet égard, le Premier ministre slovène, Robert Golub, a déclaré que la Slovénie prévoyait de construire un gazoduc qui pomperait le gaz algérien vers la Hongrie, comme l’une des solutions alternatives les plus importantes sur lesquelles l’Europe s’appuie, pour couvrir ses besoins au cours de la prochaine étape. D’autant plus que la Hongrie dépend entièrement du gaz russe. Il n’est pas le seul pays européen à vouloir du gaz algérien. L’Autriche se trouve également dans une situation similaire.
La Slovénie avait signé en novembre dernier un accord avec l’Algérie, pour importer du gaz algérien, via des pipelines préexistants à travers l’Italie, car le volume de l’accord s’élevait à 300 millions de mètres cubes par an et permettrait au pays de réduire ses importations de gaz russe. Bien que Budapest ait conclu des accords avec les pays voisins, pour importer du gaz, à l’exception de la Slovénie, environ 85 % des besoins hongrois en gaz proviennent de la Russie, une situation similaire à celle de nombreux pays du continent européen, en particulier dans la région orientale, comme elle l’a toujours fait, dépendant entièrement du gaz russe pour couvrir ses besoins énergétiques de base. Il convient de noter, que l’Union européenne, a présenté en octobre dernier, le huitième envoi de sanctions contre Moscou, qui comprenait une base législative, pour fixer un plafond pour le prix des expéditions russes maritimes, vers un pays tiers dans l’embarras, en attendant ce que Moscou décidera dans le cadre de ses tractations avec la dernière décision.
Farid Haddouche