Espacement des naissances recommandé en Algérie : Plus de 50 millions d’habitants en 2030
Les spécialistes de la santé reproductive et de la démographie ont confirmé que l’Algérie se dirige vers une augmentation de la population dans les années à venir, pour atteindre 51,3 millions de personnes, en 2030, en notant que la répartition des logements et l’amélioration des conditions de vie, ont contribué à une augmentation du nombre des naissances. Le directeur de la population au ministère de la santé, Amar Ouali, a révélé, en marge des journées d’étude sur la planification familiale en Algérie, que la population de l’Algérie dépassera les 46 millions l’an prochain, indiquant que l’Etat alloue annuellement 50 milliards de centimes pour la planification familiale, à travers des services gratuits dans les centres de santé publics, au profit de 4 millions de femmes mariées. Il a indiqué que, selon les statistiques de la Direction de la population, un quart de la population algérienne a entre 10 et 24 ans, ce qui représente 25% de la population totale, sachant que 62% d’entre eux, ont entre 10 et 19 ans, dont 49 % de filles. Afin de fournir gratuitement les services de santé et les moyens de planification familiale nécessaires, le directeur de la population, a expliqué que le ministère a mobilisé plus de 1 400 polycliniques, 1 372 salles de soins et 292 centres de planification familiale, dévoilant que l’Algérie a fait des progrès remarquables, dans la dans le domaine de la planification familiale. Car, l’utilisation des méthodes de planification de la grossesse a augmenté. Parmi les couples en âge de procréer, le taux était de 8 % à la fin des années soixante, pour passer à 53 % ces dernières années, tandis que 44 % des femmes ont recours à des méthodes modernes de contraception. S’agissant de la collecte des informations relatives aux activités de santé de la reproduction, y compris la planification familiale, ainsi que l’indice de suivi et d’évaluation, le responsable du département de la direction de la population au ministère de la santé, M. Ouali a révélé un partenariat a été conclu dans le cadre de la coopération, entre le Ministère et le Fonds des Nations Unies pour la population, pour définir des systèmes et des outils de suivi et d’évaluation, en plus de développer le partenariat avec les secteurs concernés et le secteur privé et les associations. Il a également souligné, en passant, que le programme vise à atteindre une croissance démographique modérée, qui assure un équilibre entre le facteur population, les ressources économiques et l’environnement disponible, afin d’améliorer la qualité de vie de la société, en plus de répondre aux besoins, dans l’usage des moyens et des services de planification familiale, ainsi que la sensibilisation et la responsabilité dans le domaine de la procréation et la réduction du taux de mortalité des mères et des nourrissons, en particulier des nouveau-nés. En somme, malgré les acquis enregistrés dans le domaine de la santé, il existe encore des insuffisances, que les pouvoirs publics tentent de combler, pour atteindre les objectifs de développement durable à l’horizon 2023.
Farid Haddouche