60ème Anniversaire de l’indépendance de l’Algérie
De l’ALN à l’ANP, un serment d’honneur entre un peuple et son armée (4ème Partie)
La nouvelle stratégie de communication de l’ANP
Les transformations du champ politique nées des événements d’octobre 1988 et, plus tard du contexte issu de l’arrêt du processus électoral en janvier 1992, ont marqué une évolution à travers laquelle l’Armée nationale populaire, pour avoir accompli son devoir, s’est vu désignée d’un doigt accusateur avant de devenir la cible constante des organisations terroristes appuyées par certains médias et des organisations non gouvernementales de diverses obédiences. Cet état de fait a révélé la nécessité d’adapter les méthodes de la communication au sein de l’ANP à ces transformations, afin qu’elles puissent pleinement et fidèlement renvoyer l’image de l’institution républicaine qu’elle est, de ses missions, de sa technicité, de son professionnalisme et de ses compétences, aspects essentiels du lien entre l’armée et la nation.
Partant de ce souci d’adaptation, la circulaire ministérielle (n°273/2001/MDN/B4 du 31 juillet 2001) dans laquelle sont expliqués les enjeux qui interpellent aujourd’hui l’Armée nationale populaire et la nécessité d’avoir à concevoir et à mettre en œuvre rapidement sa propre stratégie de communication pour répondre aux attaques des forces hostiles à l’intérieur et à l’extérieur du pays préconise dans un premier temps la mise en place de cellules de communication.
Ces cellules, au nombre de 13, animées par une trentaine d’officiers au niveau de régions militaires et des commandements de forces (navales, terrestres et aériennes), auront pour mission d’assurer l’information verticale et horizontale, en un mot, une communication interne et une communication externe en direction de l’opinion publique.
De ce fait, elles s’attacheront à :
– Projeter l’image publique de l’armée et à construire des canaux de communication plus fiables sur certains types d’information.
– Tisser des relations professionnelles permanentes avec la presse nationale.
– Renforcer les liens entre l’armée et la nation.
– Renforcer l’unité et la cohésion interne de l’armée nationale populaire.
Cette volonté de communication s’appuiera sur un cadre de communication bien défini, soutenu par les moyens techniques existants auxquels s’ajouteront d’autres mesures en matière notamment de formation et de moyens financiers.
Dans cet esprit, la Revue El-Djeich qui constitue à l’heure actuelle l’outil principal de la communication interne sera soutenue par d’autres supports empruntant aux nouvelles technologies de la communication, entre autres la création d’un site web ainsi que la réalisation de films documentaires thématiques, appelés à être diffusés par la Télévision algérienne et destinés à présenter autant la vie militaire que les activités de l’ANP.
En outre, et afin de renforcer et professionnaliser le rôle de la direction centrale de la communication de l’ANP, plusieurs spécialités ont été introduites dans le circuit de formation interne, dont plusieurs promotions sont sorties durant les dernières années et concernent : le perfectionnement pour les officiers en communication, les cours de spécialisation pour les officiers en communication, les brevets professionnels spécialisés n° 1 et 2 (techniques de l’audiovisuel).
Les bulletins d’information et les communiqués de presse sont devenus une réalité au sein de l’ANP et ont permis une communication réelle, transparente, rapide de tous les évènements touchant directement l’Armée, ce qui a coupé court à toutes les fake news, aux fausses interprétations et, surtout, à la rumeur destructrice qui a causé beaucoup de mal à l’institution militaire. Cette transparence a permis aussi de rapprocher l’armée de son peuple et a rétabli la confiance entre eux.
La contribution de l’ANP aux efforts internationaux de maintien de la paix
L’Armée Nationale Populaire a été appelée à participer aux opérations de maintien de la paix menées par l’ONU dans différents pays du monde :
Unavem I:
L’ANP a participé à cette mission onusienne de janvier 1989 à mai 1991 en Angola. Il a été question d’un maintien et d’une vérification du redéploiement des troupes cubaines vers le nord et leur retrait échelonné et total du territoire de l’Angola conformément au calendrier convenu entre l’Angola et Cuba. L’unavem I s’était acquittée complètement et avec succès du mandat qui lui avait été confié.
Unavem II:
L’ANP a participé à cette mission en Angola de mai 1991 à février 1995. Cette mission consistait :
– à vérifier les arrangements convenus entre les parties angolaises concernant le cessez-le-feu, et à observer et à vérifier les élections conformément aux accords signés par le gouvernement angolais et l’Unita ;
– superviser, contrôler le cessez-le-feu, vérifier les informations reçues du gouvernement et de l’UNITA concernant leurs forces et tous les mouvements de troupes ;
– Superviser le rassemblement et le stockage des armes de l’UNITA, le désarmement des civils;
– coordonner, faciliter et soutenir les activités humanitaires directement liées au processus de paix;
– et enfin appuyer, vérifier et contrôler le processus électoral.
Minuha :
Cette mission s’est déroulée en Haïti entre septembre 1993 et juin 1996. Elle a été créée à l’origine pour aider à l’application de certaines dispositions de l’accord de Governors Islands signé par les parties haïtiennes, le 3 juillet 1993. Elle a été chargée d’aider à moderniser les forces de police et à créer les conditions qui leur permettent de s’organiser.
Minuh :
Cette mission s’est déroulée en Haïti entre juillet 1996 et juin 1997. Elle a été créée dans le but d’appuyer l’engagement pris par le gouvernement haïtien de maintenir les conditions de sécurité et de stabilité pour améliorer les compétences professionnelles de la police, pour le renforcement des institutions et le relèvement économique en Haïti.
MIPRENUC :
Cette mission s’est déroulée au Cambodge entre octobre 1991 et mars 1992. Elle consistait à aider les quatre parties cambodgiennes à maintenir le cessez-le-feu pendant la période précédant la création et le déploiement de l’autorité provisoire des Nations unies au Cambodge et à mettre en place des activités en direction de la population civile pour les sensibiliser au danger des mines.
APRONUC :
Cette mission s’est déroulée au Cambodge entre février 1992 et septembre 1993. Elle consistait à garantir l’application de l’accord pour un règlement politique global du conflit du Cambodge, signé à Paris le 23 octobre 1991. Elle était aussi chargée des questions relatives aux droits de l’homme, de l’organisation et de la conduite d’élections générales, libres et équitables, des questions d’ordre militaire, de l’administration civile, du maintien de l’ordre, du rapatriement et de la réinstallation des personnes déplacées, des réfugiés cambodgiens et du relèvement de l’infrastructure de base du pays pendant la période de transition.
In Mémoria