Déclaration de politique générale du Gouvernement (7ème partie): Développement des énergies nouvelles et renouvelables
C’est aussi un créneau très porteur pour l’Algérie qui a été très peu exploité jusque-là, plutôt pas exploité, et que l’actuel gouvernement, toujours en concrétisation des engagements du président Abdelmadjid Tebboune, a mis un point d’honneur à développer et à l’intégrer dans la dynamique de renouveau économique, pour ne laisser passer aucune occasion à l’Algérie pour valoriser ses richesses.
Il s’agit des énergies nouvelles et renouvelables qui auraient pu faire de l’Algérie un géant dans ce domaine, n’était-ce les coups fourrés de puissances étrangères, aidées par des traitres de l’intérieur qui ont bloqué toutes les initiatives des dignes fils de l’Algérie.
Heureusement que les choses ont été reprises en mains et que le destin de l’Algérie est maintenant entre des mains honnêtes, sincères, patriotiques et incorruptibles. De grandes actions ont été mises en œuvre pour utiliser une partie des 3000 heures d’ensoleillement par an dont bénéficie notre pays, à l’instar de la mise à disposition de 2000 ha de terrains à travers 5 wilayas pour l’implantation des installations nécessaires à la production de 15 000 MWe à l’horizon 2035, dont une première phase pour une capacité de 1000 MWe sont déjà en études avancées.
En plus de l’élaboration du cadre juridique et du lancement de divers travaux préparatoires pour ce gigantesque programme, le gouvernement a programmé la substitution de l’ensemble de la production de l’électricité de source conventionnelle (diesel et turbines à gaz) des sites de Sonatrach au Sud, par une production de source renouvelable (photovoltaïque). Le programme, pour une production de 1300 MW est en cours de réalisation.
Le gouvernement a également procédé à l’élaboration d’un nouveau modèle énergétique pour l’échéance 2030 tendant à obtenir un mix énergétique. Pour ce faire, un projet de loi sur la transition énergétique a été élaboré en juin 2022.
Dans le cadre de la politique d’efficacité énergétique et ayant constaté un gaspillage énorme de l’énergie électrique, le gouvernement a décidé d’une série de mesures pour y mettre fin dont l’élaboration et la mise en place d’une règlementation thermique dans les mosquées, les logements promotionnels publics et privés et les équipements publics. Parmi les autres mesures, il y a la transformation de l’éclairage domestique classique par un éclairage performant (LED), ce qui permettrait une économie d’énergie d’environ 5600 GWh par an, le remplacement progressif de l’éclairage public par du LEC, la préparation d’un référentiel de l’éclairage de l’éclairage public destiné aux collectivités locales, installation de chauffe-eau solaires pour les mosquées et les écoles coraniques, la conversion de 41200 véhicules au GPLc dans une première phase et la programmation de 100 000 autres, en plus de la sélection de 573 installateurs au niveau national. D’autres mesures non moins importantes ont été prises ou sont programmées dans ce domaine.
Les filières industrielles porteuses font, elles aussi, l’objet d’une attention particulière dans les 54 engagements du président de la république et de grandes mutations ont été décidées et mises en œuvre. Pour commencer, il faut rappeler que la redynamisation et le développement des filières industrielles porteuses sont synonymes d’indépendance de l’Algérie et une opportunité de substitution aux importations, donc d’économie de devises fortes. Les industries visées concernent les industries mécaniques, agroalimentaires, de textiles et cuirs, les industries électriques, électroniques, de l’électroménager et de sous-traitance qui en découlent.
L’Algérie avait mis au point dans les années soixante-dix un tissu industriel très vaste et diversifié, mais il a été détruit et a subi des rapines monstres qui ont profité à des oligarques proches de l’ancien régime et aux multinationales qui se sont accaparé le marché algérien très porteur et très vivant. Outre ce remplacement de la production nationale par une autre étrangères, les produits qui étaient dirigés vers l’Algérie étaient des produits de qualité très médiocre, dangereux pour la santé et trop chers. La responsabilité de l’ancien régime et de leurs proches est avérée et a causé au pays un tort inimaginable.
Il a fallu, là aussi, l’avènement de la présidence de M Abdelmadjid Tebboune pour que les choses commencent à revenir à la normale et que l’industrie algérienne, notamment les filières industrielles porteuses citées plus haut, s’est engagée dans un développement de haute facture capable de relancer l’économie nationale telle que préconisée par les engagements du président de la république, c’est-à-dire en hors hydrocarbures.
Fidèle à son plan d’action découlant de ces 54 engagements du président Abdelmadjid Tebboune et de ses orientations lors des réunions du Conseil des ministres, le gouvernement s’est attelé résolument à remettre sur pied ces industries à forte valeur ajoutée, pourvoyeuses de postes d’emploi et de produits locaux. Dans ce cadre, une Conférence Nationale a été tenue le 23 juin 2022 pour promouvoir un dialogue entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques et la création d’un système de gouvernance.
La rencontre a donné lieu à la création de ‘’comités de pilotage stratégique des filières industrielles’’, qui ont donné naissance à 4 comités de filières (Industries Agro-alimentaires, Mécanique, Electronique/Electrique et Textiles et cuirs).
Une politique d’appui au développement de la sous-traitance industrielle a aussi été engagée par le gouvernement et a consisté en la mise en place du dispositif d’exemption des droits de douane et de la TVA pour les composants et matières premières ou acquis localement par les sous-traitants ainsi que le lancement du projet d’intégration du produit local dans le cadre des conventions cadres (15 conventions).
Enfin, il a été procédé au recensement des entreprises sous-traitantes par l’actualisation de la base de données.
Des pôles industriels avec la création de Clusters dans les filières de l’industrie mécanique, sidérurgique, électriques, de la céramique et du ciment ont été créés en même temps que des Centres techniques des métiers de l’industrie.
Industrie mécanique : 6 clusters et la mise en place d’un comité de la filière mécanique et véhicule. Dix-huit opérateurs pour les camions et tracteurs routiers, 19 pour les autobus, 11 pour les motocycles, 7 pour les tracteurs agricoles et 17 pour les remorques et semi-remorques.
Industrie sidérurgique : la filière enregistre un développement rapide et fort et des exportations de 500 000 tonnes (rond à béton, fil machine et acier plat) vers l’Union Europe, l’Amérique et l’Afrique pour un montant de 500 millions USD et une prévision de 1,5 milliard USD pour la fin de l’année 2022.
Industries électriques : le cluster des industries électrique contient 120 entreprises pour un chiffres d’affaires de 2 milliards USD.
Céramique : la production de l’industrie de la céramique est estimée à plus de 200 millions de m2 par an pour des besoins nationaux entre 120 et 130 millions/an. La différence pourrait constituer un créneau d’exportation appréciable pour l’économique nationale.
Ciment : une autosuffisance a été atteinte pour ce produit grâce aux investissements publics et privés consentis depuis quelques années. La filière a une capacité de production de 40 millions de tonnes pour des besoins nationaux de près de 22 millions. Quant aux exportations, elles ont atteint 4,5 millions de tonnes et devraient connaitre une augmentation sensible d’ici la fin de l’année 2022.
Tahar Mansour
(Prochaine Partie : L’agriculture et la pêche pour une meilleure sécurité alimentaire).