Déclarations du président Macron : « Elles sont inacceptables », affirme le Premier ministre
Des personnalités, organisations et institutions politiques n’ont pas manqué de réagir, ce lundi, pour «condamner» vigoureusement les propos nommément attribués au président Emmanuel Macron, par ailleurs non démentis, tout en s’indignant contre les tentatives «d’attenter» à l’histoire de l’Algérie.
Depuis Oran et en marge de sa visite d’inspection des préparatifs des Jeux méditerranéens 2022, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a soutenu que «l’Algérie ne saurait être affectée par des déclarations qui tentent de porter atteinte à son histoire et à ses racines».
«Nous n’accepterons jamais ce genre de déclarations, car l’Algérie est un peuple et une nation debout ayant marqué l’Histoire. Il suffit de se référer à Imedghassen, Massinissa et l’Emir Abdelkader», a-t-il ajouté.
Pour rappel, Emmanuel Macron qui a décidé de réduire de 50% le nombre de visas octroyés aux Algériens, est allé un peu trop loin dans ses propos tenus à l’égard de l’Algérie.
Jeudi dernier, s’exprimant devant une assistance composée de jeunes petits-enfants de pieds-noirs, de harkis, de juifs le président français qui est allé jusqu’à remettre en cause l’existence de la Nation Algérie avant le colonialisme français, a affirmé que l’histoire officielle (de l’Algérie) a « totalement été réécrit » et « s’appuie pas sur des vérités » mais sur « un discours qui, « il faut bien le dire, repose sur une haine de la France ». « La nation algérienne post-1962 s’est construite sur une rente mémorielle », a-t-il ajouté.
Protestant contre une ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures, Alger rappelé son ambassadeur à Paris pour consultations.
« A la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribués nommément au président de la République française, l’Algérie exprime son rejet catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures que constituent lesdits propos », a également déclaré la présidence de la République dans un communiqué évoquant une « situation particulièrement inadmissible engendrée par ces propos irresponsables ».
« Il est regrettable que des déclarations non démenties d’une autorité française de ce niveau adoptent sur l’Algérie un discours adapté à chaque échéance électorale faisant de notre pays un sujet de débat récurrent pour devenir un problème de politique interne », a estimé l’ancien ministre et diplomate Abdelaziz Rahabi.
Dj. Am