Délégation des entreprises françaises fin mai à Alger
Est-ce le grand retour du Medef ?
Hayet Youba
Le Medef organisera-t-il à la fin du mois son premier déplacement à Alger depuis 2018 ? Si sur le site web du Mouvement des entreprises en France, ce déplacement n’est pas encore annoncé, certains sites électroniques étrangers et locaux online, affirment qu’une délégation qui comprendra des représentants de plus d’une dizaine de groupes tricolores parmi lesquels TotalEnergies, CMA CGM, Servier ou encore la Société générale, sera à la fin du mois de mai à Alger. Ces derniers visent-ils à redynamiser le conseil d’affaires créé en 2018 ? Lors de sa dernière visite éclair, avant le second tour de la présidentielle en France, le chef de la diplomatie française avait souligné le caractère « indispensable » de la coopération avec l’Algérie. Jean-Yves Le Drian avait déclaré à l’issue d’entretiens avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra, et le président Abdelmadjid Tebboune «Nous avons poursuivi le travail engagé sur la relance en cours de nos relations bilatérales, essentielles pour chacun de nos deux pays et que nous souhaitons inscrire dans la durée, avec la perspective d’une réunion prochaine du CIHN», le Comité intergouvernemental de haut niveau franco-algérien. Cette décision des entreprises françaises de se déplacer en Algérie s’inscrit-elle dans cette logique de relance des relations bilatérales ? Rappelons que la dernière délégation du patronat français avait effectué un déplacement de deux jours en 2018, sous la présidence de Pierre Gattaz dans l’objectif de la création d’un conseil d’affaires qui devait servir de cadre de travail commun et favoriser un échange régulier entre les centrales patronales des deux pays . Aujourd’hui et l’inscription dans la durée d’une stabilité politique et économique pour l’Algérie, les entreprises françaises cherchent manifestement à défendre leur place surtout que l’Algérie est devenu un pays très courtisé. L’annonce de l’adoption prochaine de la nouvelle loi sur l’investissement qui garantira la stabilité de la législation, la transparence et la liberté de l’investissement n’est aussi pas étrangère à la décision du Medef d’inscrire son retour en Algérie. En fait, l’Algérie nouvelle accélère la diversification de son économie et le nouvel élan qu’elle insuffle dans tous les domaines, lui donnera l’opportunité, prochainement, de faire le choix des partenariats gagnant-gagnant parmi ses nombreux courtisans.
H.Y.