Afin de complaire à l’entité israélienne, et de fermer les yeux sur ses odieux massacres de masse commis à Gaza, la France de Macron et de Darmanin foule aux pieds honteusement certains de ses plus beaux principes de paix, de tolérance, de liberté et de démocratie. Mathilde Panot ne décolère pas. La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale a réagi, jeudi 25 avril, à sa convocation par la police pour “apologie du terrorisme”. La députée du Val-de-Marne est revenue sur cet épisode lors d’une réunion publique à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). Elle a également rendu publique une déclaration incendiaire. Non, LFI n’a pas l’intention de se laisser broyer par la machine propagandiste actuelle sans réagir avec vigueur. “Je suis convoquée pour un communiqué du groupe LFI à l’Assemblée. Dans quelle démocratie une présidente de groupe politique est-elle convoquée sur des motifs fallacieux ? Je n’ai pas volé un œuf, je n’ai pas volé un bœuf”, a estimé la députée du Val-de-Marne. L’élue LFI a été convoquée par la police dans le cadre d’une enquête ouverte à la suite d’un communiqué du groupe parlementaire publié le 7 octobre, jour de l’attaque sans précédent menée par le Hamas contre Israël. “Des personnes perdent leur travail parce qu’elles ont dénoncé le génocide à Gaza”, a aussi déclaré Mathilde Panot ce jeudi. Le texte du groupe avait fait bondir à l’époque. L’attaque du Hamas était présentée comme “une offensive armée de forces palestiniennes” et n’était pas qualifiée de terroriste. “Ça vous fait quoi d’être avec deux nanas convoquées pour apologie du terrorisme ?”, a lancé ironiquement Rima Hassan. La candidate aux Européennes a aussi fait l’objet d’une convocation de la police. Le camp LFI a dénoncé les interdictions autour des conférences de Jean-Luc Mélenchon à Lille la semaine dernière. “Cette convocation intervient à la suite d’une longue liste d’autres tentatives de faire taire les voix en faveur de la paix”, avait notamment estimé Mathilde Panot il y a plusieurs jours. Les dangereux raccourcis suivis par la France officielle de Macron ferment les yeux sur la notion de droit international. Celui-ci reconnait le colonialisme israélien, ce qui légitime et légalise la résistance palestinienne. Or, la France qualifie honteusement de « terrorisme » cette résistance. Elle va jusqu’à assimiler à de l’antisémitisme toute critique de l’apartheid et des crimes israéliens. Tout récemment encore, la France officielle a fait partie des 7 pays qui se sont fait taper sur les doigts par l’entité israélienne pour avoir voté favorablement au conseil de sécurité sur la courageuse résolution présentée par l’Algérie en faveur de l’adhésion de la Palestine à l’ONU en tant qu’Etat à part entière.
Ali Oussi