Il est de notoriété publique que le Maroc est le royaume incontestable et incontournable des narcotrafiquants mondiaux. Le dernier scandale en date, dit de l’Escobar malien, avait mis à nu un vaste réseau impliquant les plus hautes autorités militaires, civiles, sportives et politiques de ce royaume de voyous. Cela y inclus Fouad Ali El Himma, chef de cabinet de Mohamed VI, ainsi que des présidents de clubs de foot, et des élus du PAM, le parti d’Aziz Akhanouch, ami du roi, oligarque notoire et chef du gouvernement. Cela sans oublier des dizaines, ou des centaines d’officiers supérieurs de l’armée coloniale marocaine. Dernier évènement en date. Les médias espagnols ont rapporté jeudi l’arrestation d’un homme de nationalité belge dans le port de Tarifa. Selon un arrêt de la cour d’appel d’Anvers, l’homme doit purger une peine de huit ans de prison dans notre pays. Il a été condamné en tant que chef d’une organisation criminelle pour avoir importé 443,60 kilos de cocaïne via le port d’Anvers. La drogue était dissimulée dans un conteneur d’ananas en provenance du Costa Rica. La veille, un autre Belge, originaire d’Anderlecht, avait également été arrêté dans le port de Tarifa. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour appartenance à une organisation criminelle, port d’armes et de munitions prohibées et trafic de stupéfiants. Selon le mandat émis par un tribunal bruxellois, il encourt quinze ans de réclusion. Les deux criminels ont été arrêtés à leur arrivée en Espagne en provenance du Maroc, via le ferry qui relie les deux pays. Ils comparaîtront devant un tribunal de Madrid, qui décidera de leur extradition vers la Belgique. Le plus cocasse dans ces scandales en cascade, c’est que la France demande l’aide du Maroc pour sécuriser ses jeux olympiques et lutter contre le terrorisme. Or, là encore, il est de notoriété publique que ce sont les sbires d’Abdellatif Hammouchi, chef des services de sécurité et de renseignements, et Yacine Mansouri, patron des services secrets, qui traficotent avec les dealers et les terroristes au Sahel au service de desseins vénaux, colonialistes et expansionnistes.
Kamel Zaidi