Dessalement d’eau de mer : La Station « Bateau cassé » mise en service
Afin de pallier au stress hydrique auquel fait face l’Algérie ces derniers temps, les pouvoirs publics ont adopte un plan d’urgence, permettant de doter l’ensemble des wilayas côtières d’une station de dessalement d’eau de mer (SDEM).
La « sécurité hydrique en Algérie ne saurait se réaliser sans le dessalement de l’eau de mer, d’où l’impératif d’accélérer l’entrée en exploitation des cinq stations de dessalement «, affirmait dernièrement le président de la République en Conseil des ministres.
Ce lundi, une délégation composée des ministres de l’Energie Moahmed Arkab, du ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Karim Hasni, accompagné du wali d’Alger, de Lotfi Zennadi, PDG de l’AEC SPA (Filiale de Sonatrach) a procédé à la mise en service officielle de la station du dessalement de l’eau de mer « Bateau Cassé « à l’Est d’Alger.
Algerian Energy Company (AEC), une filiale du groupe Sonatrach, a annoncé, dans un communiqué, que les premiers tests d’efficacité et de performance au niveau de la station de dessalement d’eau de mer de Bateau Cassé, située à l’est d’Alger, avaient été effectués fin mars dernier.
Cette première étape a précède celle de la mise en service et l’exploitation.
Dotée d’une capacité de production de 10 000 mètres cubes par jour, la station de Bateau Cassé est destinée à l’alimentation en eau potable des citoyens habitant l’est de la capitale, parallèlement à l’avènement du mois de Ramadan.
Deuxième halte de la visite, un projet de réalisation d’une autre station dans la commune d’El Marsa, dont les travaux avancent à grands pas.
Pour rappel, les deux stations sont réalisées par les moyens publics nationaux et par la société COSIDER.
Le ministre de l’Energie et des Mines a, à l’occasion, salué les efforts de la société de réalisation de ce projet «Cosider canalisation» qui a pu mettre la station en production dans un court laps de temps en coordination avec la Société algérienne de l’énergie et avec des mains purement algériennes, qui ont pu maîtriser une haute technologie.
S’agissant du projet de réalisation d’une autre station dans la commune d’El Marsa, dont la capacité de production est de 60.000 M3/jour, M. Arkab s’est félicité de la cadence de réalisation de ce projet, supervisé par la société «Cosider canalisation», souhaitant que cette station soit mise en production dans les délais prévus, soit début juillet prochain.
Avec la mise en service, à la fin de l’année en cours, de la station de Corso dans la wilaya de Boumerdes, d’une capacité de production journalière de 80.000 M3, qui est actuellement en cours de réalisation par la Société nationale de Génie Civil et Bâtiment (GCB) relevant du Groupe « Sonatrach «, la quantité de la production journalière des trois stations atteindra 150 000 M3, et s’est des projets programmés pour cette année, a indiqué le ministre.
Pour sa part, le ministre des ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Karim Hasni a souligné que la sécurité hydrique en Algérie «passe par le dessalement de l’eau de mer», relevant que le taux de production totale d’eau potable à Alger dépassera 60% après la mise en service des stations d’El Mersa et de Corso.
Ces trois stations permettent de se contenter des barrages de Keddara et Douéra dans l’alimentation en eau potable d’Alger qui ne va plus recourir aux barrages de Taksebt (Tizi-Ouzou), Koudiat Asserdoune (Bouira) et Gherib (Ain Defla), a assuré le ministre ajoutant que l’eau de ces barrages sera transférée à d’autres wilayas.
De son côté, le wali d’Alger, Ahmed Mabed, s’est félicité de l’entrée en service de la station de dessalement d’eau de mer dans la commune de Bordj El-Kiffan et l’avancement des travaux dans le projet de réalisation d’une station dans la commune d’ El-Marsa, relevant que ces deux stations permettront d’augmenter, significativement, la quantité d’eau distribuée aux citoyens.
Le wali a salué la haute compétence acquise par les ingénieurs de «Algerian Energy Company (AEC)» et de «Cosider Canalisations», soulignant que la technologie de dessalement de l’eau de mer était monopolisée par certaines entreprises étrangères.
Il a mis l’accent sur la nécessité de maîtriser la réalisation des équipements et équipements de réalisation de ces projets en vue d’atteindre l’autonomie dans ce domaine.
Y.Y