Secteur de la solidarité : Une « absence » qui pénalise gravement l’action gouvernementale !
Depuis le dernier remaniement gouvernemental, qui a vu l’accession de Kaoutar Krikou au portefeuille de la solidarité, nous n’avons pratiquement jamais vu, ni entendu parler, de cette gente dame. Si son objectif était de passer inaperçu et de se faire oublier autant que faire se peut, force nous est de conclure qu’elle a réussi haut la main son pari. Mais, comme dit l’adage, à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Kaouthar Krikou ne marquera sans doute pas son épique, ni son ministère, avec sa gestion effacée, ou carrément sa non-gestion. Or, dieu sait que les défis sont incommensurables sur le plan social, et donc de la solidarité nationale aussi. On n’en a jamais entendu parler au plus fort de la pandémie, quand des dizaines de milliers d’emplois avaient été perdus à cause des fermetures d’entreprises. Non plus durant cet éprouvant mois de ramadan qui vient de mettre à rude épreuve le pouvoir d’achat des ménages algériens. Pas un mot de compassion. Pas un geste de solidarité non plus. Des sommes importantes sont pourtant consacrées chaque année par les pouvoirs publics dans les lois de finances successives à ce secteur relativement névralgique et stratégique, car garant, ne serait-ce qu’en partie de la stabilité sociale de l’Algérie. Or, on ne voit cette ministre que sporadiquement, à l’occasion de quelques rares manifestations folkloriques, superficielles et sans impact véritable sur le terrain. Inutile de souligner que cette « éclipse » pénalise toute l’action gouvernementale. Il n’est même pas possible d’évaluer ou de juger l’action ou le bilan de cette ministre. Simplement parce qu’il n’y en a pas. Impossible de porter un quelconque jugement sur le néant. Certes, il n’y a pas que cette ministre dont le bilan laisse gravement à désirer. Kaouthar Krikou n’en sort pas moins du lot en cumulant tous les exemples des choses à faire ou à ne pas faire pour perdurer dans un gouvernement où seule une pognée de ministres vous marque, se démarque… Ce qui motive ce pamphlet c’est qu’au lieu de se pencher sur les besoins urgents des familles nécessiteuses à l’orée de cet aid, cette ministre n’a rien trouvé de mieux à faire que d’organiser une rencontre tape-à-l’œil autour de la famille et de la femme. du vrai folklore stérile et inutile, auquel même Ramtane Lamara, qui a sans doute des monceaux de dossiers importants et urgents à traiter, a été convié. Assurément, cette ministre entre dans la catégorie des membres du gouvernement qui brassent de l’air et versent dans l’agit-prop superficielle et stérile. De pareils actes gênent et pénalisent l’action gouvernementale.
Mehdi Ghayeb