Discours du président de la République a l’ouverture de l’AG du CNESE : “Nous sommes dans des réformes structurelles”
Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a officié, ce matin aux alentours de 11h, l’ouverture de l’Assemblée générale du Conseil national économique, social et environnemental, dédiée à l’installation des nouveaux membres de l’organe consultatif. Dans son allocution, le président Tebboune a insisté sur les missions qui lui sont conférées dans le processus de concrétisation de la politique socio-économique. Le CNRSE se positionne comme un organe intermédiaire, chargé de collecter l’information, l’expertiser puis la raporter au gouvernement en proposant des solutions pragmatiques aux problèmes et contraintes relevés. « Le rôle du CNESE est sensible. Nous avons tenu à ce qu’il soit composé d’experts dans des domaines diversifiés » a soutenu le chef de l’Etat, focalisant sur le volet économique. Il a parlé de l’impératif d’affranchir le pays de l’économie de rente. “Nous avions une économie sous-développée, fondée sur les recettes des hydrocarbures et des importations. Nous devons trouver des solutions pour nous libérer de la rente” à-t-il martelé. Il a assuré que les pouvoirs publics œuvrent déjà à donner, à l’économie nationale, une orientation qui corresponde aux spécificités du pays. Il a estimé, à ce propos, qu’il est incongru de vouloir calquer des idées et des modèles économiques inadaptés à la réalité locale. Les efforts consentis jusqu’alors ont permis la réduction de la valeur des importations de 60 à 30 milliards de dollars et d’augmenter, en parallèle, la valeur des exportations hors hydrocarbures à 3,2 milliards de dollars, avec la perspective d’atteindre le seul de 4,5 milliards de dollars à la fin de l’année en cours. Le président de la République a abordé, dans transition, le rôle du secteur privé, qui demeure, de son avis, fortement dépendant des ressources de l’Etat. Les projets d’investissement sont financés, à hauteur de 90% par les banques publiques. “Ce n’est pas normal qu’un opérateur économique n’ait pas de fonds pour son propre investissement. Les gens qui veulent travailler ne doivent plus compter sur l’aide de l’Etat” à-t-il asséné, estimant plus rationnel que les entreprises privées contribuent à l’essor de l’économie nationale au lieu du contraire. Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé que l’Etat ne recourra pas aux mécanismes du FMI pour équilibrer sa balance budgétaire. « Nous irons, ai besoin, à l’endettement intérieur. Des sommes colossales sont générées par les marchés parallèles. Il est temps que cet argent serve à relancer notre économie. Les réformes, que nous avons engagées, sont structurelles »a conclu le premier magistrat du pays.
Soulef Biskri