Distributeurs de lait en sachet : Vers l’augmentation de la marge bénéficiaire
Longtemps revendiquée par les professionnels du secteur, la marge bénéficiaire des producteurs et distributeurs de lait pasteurisé conditionné en sachets, pourrait être revue à la hausse.
Les modalités de sa mise en application, avaient été d’ailleurs, examinées lors de la réunion hebdomadaire, tenue ce mercredi, au Palais du Gouvernement, et présidée par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, tout en maintenant le prix de vente au consommateur à 25 da/litre.
Il a été examiné lors de cette même réunion, «les modalités de mise en œuvre de la nouvelle cartographie de distribution de la poudre de lait et du lait subventionné afin d’améliorer l’approvisionnement de l’ensemble des communes du pays en ce produit».
Il était temps. Car dans les faits, l’approvisionnement du marché national en lait en sachet, est aléatoire et des perturbations dans la distribution de ce produit, ont été enregistrées à travers pratiquement toutes nos villes et contrées.
Une « crise » contraignante et pénalise des milliers de consommateurs qui sont obligés de faire un parcours du combattant pour s’en procurer.
Les livraisons se font très rares et quand elles sont assurés, nul n’est renseigné ni de jour ni encore moins de l’horaire, au point d’inciter les pouvoirs publics à adopter une « nouvelle carte de production et de distribution du l’objectif étant d’assurer « un approvisionnement régulier » à travers le pays et remédier aux perturbations enregistrées dans la distribution de ce produit vital.
Pourtant, le complexe Colaital produit, à lui seul, 550.000 litres/jour de lait dont le prix est fixé à 25 DA, ce qui représente près de deux tiers de la production à Alger. Que se passe-t-il au juste ?
« Le réseau actuel de distribution, conçu suivant l’ancienne composante de la population, n’est pas en mesure de satisfaire les besoins dans certaines régions en raison de la forte densité de la population, notamment au niveau des nouvelles agglomérations », affirmait à ce propos le PDG du complexe laitier d’Alger (COLAITAL) Mohamed Miraoui.
« Ce réseau doit être revu par l’Office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers (ONIL) pour mieux répondre à la demande », avait-il insisté.
De son côté, le président de la Fédération nationale des distributeurs de lait, Farid Oulmi a attribué la perturbation dans la distribution du lait en sachet, à « une mauvaise gestion », en dépit de la disponibilité de quantités « importantes » de ce produit.
Afin de mettre un terme de façon définitive à ces perturbations fréquentes, M. Oulmi a préconisé une solution radicale qui réside dans la réduction de la dépendance à la poudre de lait importée et l’augmentation des capacités de production du lait frais, notamment par l’importation de vaches laitières.
Il a également plaidé pour le renforcement du contrôle sur l’opération en vue de mettre fin au monopole de certaines parties dans ce domaine, rappelant la mobilisation, par le passé, au niveau de chaque laiterie, d’un agent relevant des Services de la répression des fraudes, qui veille au contrôle des quantités du lait obtenues par les distributeurs, ainsi que leur destination.
Y.Y