Edito
A chacun son « 68 »…
Par Mohamed Abdoun
Xavier Diencourt n’est pas content. Et il le fait clairement savoir à qui veut bien s’appesantir sur son fiel. Lui qui a été deux fois ambassadeur de France en Algérie, perd toute contenance et tout sens de la mesure. Le roturier qui a toujours sommeillé en lui, prend totalement le dessus chez ce petit Mister Hyde du roman de Robert Louis. Il a suffi de gratter un tout petit peu le vernis de cet ambassadeur BC-BG, ce docteur jekyll à qui l’on aurait donné sans hésiter le bon Dieu sans confession, pour que l’immonde bête qui sommeillait en lui se réveille totalement. Il ne fait plus semblant. Il crache tous azimuts sa haine de ces Algériens qui l’insupportent. Ils nous caricaturent avec une indécente aisance qui frise le racisme primaire et primitif. Ce faisant, il profite du contexte provoqué par Le conflit armé en Ukraine pour claironner que les (dirigeants) algériens, prétendument « formés à la dure) auprès des agents du KGB, celui de Vladimir Poutine, ne se calment plus ave de simples tapes sur l’épaule. Mais oui. C’est ainsi qu’il voit les choses, et qu’il nous caricature. Ne manquerait plus que le susucre donné par le maimaiter afin que la boucle soit bouclée. De grâce, n’en jetez plus. J’en rirais presque, n’était la qualité et l’ancienne fonction de ce gus. Du coup, je me demande, horrifié, si ce mec a pu tromper pendant si longtemps la vigilance des préposés au Quai, ou si précisément, il a été (doublement) choisi à cause de son racisme et de sa haine de l’Algérien. Auquel cas, il a dû porter sa croix des années durant, séjourner dans un pays qu’il déteste, et traiter avec des gens pour lesquels il voue un monumental mépris. Rien que pour cela, la légion d’honneur lui revient de plein droit. Il a rejoué Verdun à lui tout seul. C’est un grand héros qui doit pester entre ses dents, se laver mille fois les mains à chaque fois qu’il en serre une, et distribuer des salamalecs à ces Algériens que lui, savait « dompter » par une simple tape sur l’épaule. Les temps ne sont plus ce qu’ils étaient. Oubliées les « trente glorieuses » le faste du plein emploi de la douce et belle France. Au lieu de quoi, c’est le mai 68 qui se convoque, et se rejoue inlassablement dans le cerveau harassé de ce triste bougre qui rêve de voir Macroc dénoncer un accord daté de cette époque, du temps de Pompidou et de Gaulle. Après tout, Driencourt a peut-être des leçons de savoir-faire et de savoir-vivre à donner à ces géants de la politique française. Mais, pourquoi n’ont-ils pas pensé aux tapes sur l’épaule au lieu de céder un accord aussi avantageux pour les Algériens. Ah ! S’ils y avaient pensé, l’Algérie serait encore française. Trêve de galimatias. Driencourt, dans son entretien accordé jeudi au Figaro, a totalement achevé sa métamorphose. Tout y est. Rien ne manque à ce monstre déguisé en diplomate. Même pas les dents pour rire jaune, et déchiqueter tout accord ne lui convenant pas. Enfin un bon nonos à ronger pour le gentil Driencourt. Ma foi, il mériterait bien une tape sur le museau, ce vilain Driencourt !
M.A.