Edito/ La caravane passe…
Le président Macron, qui souffre lui-même du complexe du colonisateur, dont il parle dans le soliloque tressé en compagnie du colonisé Kamel Daoud, n’a jamais été sincère dans sa démarche mémorielle et d’apaisement à l’endroit d’Algérie. J’en veux pour preuve qu’il s’est lui-même fixé des limites infranchissables. Il refuse ainsi d’entendre parler d’excuses formelles.
Dans sa démarche mémorielle, le plaçant au-dessus de la mêlée sous le fallacieux prétexte qu’il est né après notre indépendance, il tente, très maladroitement, de placer dos-à-dos bourreaux et victimes.
C’est en effet la France qui a attaqué, qui a commencé, qui a envahi. Depuis le début, nous avons été dans la posture du défenseur contre un pilleur et un envahisseur. Les morts français l’ont bien cherché, si je puis dire. Ils n’avaient rien à faire chez nous.
Depuis le début, nos vaillants moudjahidines et moussabilines ont été en position de légitime défense. Depuis le début, je flairais le piège tendu par Macron. Aussi, avais-je parlé d’un second Evian dans un précédent édito. Nos historiens avaient à défendre notre mémoire et notre histoire avec la même bravoure et la même fougue que l’avaient fait leurs ainés face au général De Gaulle.
Macron n’avait pas à se dédouaner, dès lors que sa qualité de président de la République lui fait incarner son Etat, et en assumer son passif, ainsi que sa sanglante histoire.
Il parle aussi, et enfin, de colonialisme de population, différent de tous les envahissements commis par l’empire napoléonien un peu partout dans le monde. Or, au regard du droit international, cette forme spécifique de colonialisme est assimilable à d’imprescriptibles crimes contre l’humanité. J’entends par là qu’en découvrant les beautés et les richesses de notre pays, la France a cherché à « génocider » tout le peuple algérien avant de prendre sa place.
Les massacres de villes et villages entiers sont clairement consignés dans de nombreux ouvrages historiques, dont certains sont écrits avec le sang de nos martyrs par les bourreaux-envahisseurs eux-mêmes. C’est dire que mon scepticisme originel n’a fait que se renforcer au fil du temps et des évènements.
Macron, que les choses aient été faites avec son consentement ou derrière son dos, comme on l’a vu avec l’acte terroriste des services secrets français contre le Rainbow Warrior, Macron n’en a pas moins franchi le Rubicon avec le scandale Amira Bouraoui.
Il a autorisé, et couvert politiquement, une opération de barbouzerie en faveur d’une « khabardjiya », qui n’a jamais été journaliste comme tentent de le faire accroire certains mais qui, en revanche, semble avoir été depuis le début un agent des services français dans leurs constantes démarches et opérations de déstabilisation de l’Algérie.
La puérile riposte de l’immonde « Monde » pour reprendre un jeu de mot de mon ami Ahmed Bensaada, cherche à faire passer notre pays pour un supposé « régime dictatorial ». Ben voyons ! les printemps arabes, les agents formés par la NED pour les « regimes change », ne sont quand même pas de simples et vulgaires vues de l’esprit. Beaucoup d’argent y a été consacré. Radio-M n’en est que la partie visible.
L’iceberg est bien plus grand que ne pourraient le penser certains. La menace est réelle. Imminente. L’Algérie a toutes les raisons légitimes, et les preuves aussi, pour se défendre efficacement et légalement contre ces gravissimes attaques. Notre salvatrice renaissance, et nos courageuses positions à l’international, dérangent pas mal d’intérêts, et justifient ce déchainement de haine stérile contre nous. Les réseaux terroristes qui activent en France sous la protection de ses services secrets, sont connus et répertoriés.
La jonction MAK-RACHAD » est une preuve suffisante que le chef d’orchestre de cette machination se situe lui « aussi au-dessus de la mêlée ». pas question dès lors de se défendre en se justifiant car, qui se justifie s’accuse. Le grand nettoyage ira jusqu’à son terme. Tous les agents infiltrés seront neutralisés. Rien ni personne n’arrêtera le salvateur processus d’édification de l’Algérie nouvelle. Avis !
Par Mohamed Abdoun