Élection de Joe Biden : Sale temps pour les Saoudiens
À quoi ressemblera la politique étrangère d’une Amérique post Trump, avec Joseph Biden et Kamala Harris à sa tête ? Seul l’avenir nous le dira. Mais ce qu’il faudrait retenir de la campagne du 46e président US, c’est que ce dernier, s’est engagé, avait même « prêté serment » devant des milliers, voire des millions de téléspectateurs de « punir » l’Arabie Saoudite, et faire « payer » le prince héritier Mohamed Ben Selman pour le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi au consulat saoudien d’Istanbul en 2018.
« Je l’avais déjà dit et je le redirais encore aujourd’hui : Khashoggi a été assassiné, décapité sur ordre de Mohamed Ben Selman. Ce crime ne restera jamais impuni. Plus de vente d’armes à l’Arabie Saoudite qui s’en sert pour tuer des civils innocents dont des enfants et des femmes», avait en effet déclaré Joseph Biden, le 05 novembre courant lors d’une émission télévisée. Finies aussi, selon lui, les aides financières au royaume qui risque ainsi de se retrouver complètement isolé.
« MBS passe sans doute des nuits blanches à l’idée de perdre un très bon partenaire (Donald Trump), celui qui le sauva après l’assassinat », du dissident Jamal Khashoggi au consulat saoudien d’Istanbul en 2018, écrivait à ce propos la chercheuse et opposante Madawi El Rashid sur le site MiddleEasteye.
Au-delà, de l’affaire Khashoggi, les Saoudiens avaient trouvé en Trump, le président idéal, prêt à se confronter à l’Iran et le Hezbollah, un président allant jusqu’à autoriser l’assassinat (en janvier 2020) du général Ghassem Soleimani, patron des opérations extérieures de Téhéran au sein de la Force El-Qods des gardiens de la révolution, abattu sur le sol de son premier conflit, en Irak.