Elections locales anticipées : Dernière ligne droite amorcée
Les élections locales anticipées auront lieu dans moins d’un mois. Le compte à rebours est enclenché pour les partis politiques et les indépendants en lice pour une représentativité dans les assemblées de wilayas et les assemblées communales.
Les contingents des participants est nettement plus grands comparativement avec les législatives anticipées du 12 juin 2021. Logique.
Les enjeux du scrutin municipal sont nettement plus stratégiques. Contrôler les Assemblées communales, c’est administrer la vie quotidienne des citoyens résidents de la circonscription électorale.
Siéger aux Assemblées de wilayas, c’est participer à la gestion de la collectivité locale dans les limites de ses frontières.
Au-delà, pour les candidats partisans comme pour les indépendants, le statut d’élu municipal leur confère l’opportunité de se constituer une base de sympathisants à même de les soutenir dans des élections nationales, les législatives particulièrement.
Ce sont ces raisons essentielles qui ont incité le FFS et le Parti des travailleurs, qui avaient pourtant pris l’option de bouder les urnes lors des consultations précédentes, à s’engager dans la présente course électorale.
L’entreprise n’est pas qu’une simple formalité. En amont du processus, une partie considérable des candidats à la candidature ne sont pas parvenus à collecter le nombre requis des souscriptions d’électeurs (25 signatures par siège à pourvoir).
Ils ont renoncé à leurs ambitions de gagner un mandat d’élu au début du chemin. A vrai dire, la machine n’est pas totalement huilée, à quelques jours du démarrage officiel de la campagne électorale (le 4 novembre).
Des couacs bloquent quelques-uns de ses mécanismes, dont le rejet de nombreux dossiers de candidatures par l’Autorité nationale indépendante des élections.
L’ANIE, a disqualifié systématiquement des centaines de postulants et des listes non conformes, selon l’appréciation de ses membres, aux conditions d’éligibilité énoncées dans la loi organique portant régime électoral.
Motifs invoqués : non inscription dans le fichier électoral ; soupçons de collusion de l’argent sale avec la politique et des antécédents judiciaires,
Les partis politiques, touchés par la mesure (FFS, RND, MSP…) sont montés au créneau, tout en prenant le soin d’explorer les voies de recours, autorisées par la législation en vigueur en la matière.
Ils sont encore dans l’attente des décisions des tribunaux administratifs et du Conseil de l’Etat. Par ailleurs, dans certaines localités, notamment dans les wilayas de Bejaïa et de Tizi-Ouzou, aucune liste de candidature n’a été déposée, dans les délais légaux. Ce qui a engendré une situation inédite, pas du tout envisagée dans la loi électorale.
Le Code communal supplée, toutefois, au vide juridique, selon des experts en droit. Les dispositions de son article 51 édictent : « les communes ou aucune liste de candidature n’a été constitué, seront gérées par des administrateurs désignés par le wali, le temps de réunir les conditions d’organiser les élections » partielles.
Une fois les embûches administratives transcendés, les candidats, qui se mettront sur les starting-blocks devront donner de bonnes raisons, à plus de 24 millions d’électeurs, de se rendre aux urnes le 27 novembre prochain, et surtout de leur faire confiance en leur offrant leurs voix. Un véritable challenge.
Soulef. B