Elle a célébré sa Journée internationale : La Protection civile algérienne, en perpétuelle évolution
De vieilles ambulances issues de la période coloniale au lendemain de l’indépendance, à des hélicoptères de technologie de pointe, la Protection civile aura parcouru un long chemin de modernisation depuis sa création.
Aujourd’hui, entièrement composée de professionnels qui connaissent très bien leur travail, la Protection civile algérienne est de loin l’une des plus performantes au monde.
Place donc au savoir et au règne de la planification, à la spécialisation et la professionnalisation, aux équipements modernes et engins performants. Ce sont là les exigences du développement et de la volonté de s’y adapter.
Les hommes et les femmes qui la composent ont montré un courage hors normes en Algérie et partout ailleurs où leur expertise a été sollicitée par des pays étrangers confrontés à des catastrophes majeures, grâce à la réunion des conditions propices au développement, à travers la réalisation d’infrastructures adaptées aux exigences de l’action opérationnelle.
La Protection civile algérienne dispose également d’équipements modernes et en véhicules et engins d’intervention adéquats, le renforcement des effectifs et aux efforts consentis en matière de formation des différents contingents et de spécialisation avec l’émergence d’entités spécialisées dédiées aux missions spécifiques, telles que les Détachements de Renfort aux Premières Interventions (DRPI), les équipes cynotechniques, les Groupes de Reconnaissance et d’Intervention en Milieux Périlleux (GRIMP), les équipes de lutte contre les risques nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique (NRBC), les équipes motorisées dédiées aux secours d’urgence, le Groupement aérien avec ses hélicoptères, accompagnées d’efforts en matière d’organisation et de coordination sous-tendues par ceux déployés en vue de la théorisation et de la modélisation des cas et situations possibles, nourris par les différents retours d’expérience et mettant en œuvre les schémas de scénarios extrêmes.
Le corps de la protection civile est ainsi devenue l’un des dispositifs vitaux pour assurer la protection des individus et des biens, face aux changements actuels qui ont élevé le niveau des menaces des risques majeurs.
Soulignant «la nécessité de renforcer les capacités d’intervention et de riposte dans le cadre d’une stratégie nationale intégrée», ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad a affirmé jeudi, dans une allocution prononcée lors de la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de la Protection civile (1er mars), en présence du ministre de la Poste et des Télécommunications, Karim Bibi-Triki, que la démarche engagée par notre pays ces dernières années, en application des engagements et instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Laquelle démarché, sanctionnée en début 2024 par la révision du cadre juridique régissant les règles de prévention, d’intervention et de réduction des risques des catastrophes dans le cadre du développement durable, lequel permet de corriger toutes les lacunes enregistrées auparavant, à travers l’élargissement du champ de prise en charge des catastrophes y compris nouvelles, et l’orientation vers une approche de gestion des risques de catastrophes au lieu de la gestion des catastrophes, consacrant le plus grand intérêt au volet préventif.
Les nouveaux cadres «constitueront une plateforme idoine pour les services de la Protection civile pour adapter leurs mécanismes de travail et élargir leur champ, de manière à assurer l’efficacité escomptée qui viendra s’ajouter à la maîtrise et au professionnalisme par lesquels se distingue ce corps», a soutenu le ministre.
De son côté, le directeur général (DG) de la Protection civile, le colonel Boualem Boughelaf, a affirmé que le contexte actuel «est caractérisé par un rythme accéléré de catastrophes naturelles qui ont entrainé d’importantes pertes humaines et matérielles, imposant ainsi à la Protection civile l’impératif de s’adapter à ces développements accélérés et à faire face aux différents défis imposés».
Aussi, le DG de la Protection civile a tiré la sonnette d’alarme en ce qui concerne les massacres quotidiens engendrés par les accidents de la route, les intoxications au monoxyde de carbone et les feux de forêts.
Y.Y