Elle est derrière une imminente réconciliation entre Téhéran et Ryad : Le coup de maitre de la diplomatie chinoise…
Alors que la planète entière gardait les yeux rivés sur le conflit ukrainien, tentant au passage de diaboliser le président russe Vladimir Poutine, les diplomates chinois ont travaillé, et bien travaillé, dans l’ombre. Ils viennent en effet d’arriver à la conclusion d’un accord historique entre l’Iran et l’Arabie Saoudite. L’annonce de cet accord, attendu dans environ deux mois, nous annoncent des sources diplomatiques, « est un véritable coup de maitre de la part de la diplomatie chinoise. Bon nombre de points d’achoppements ont été levé concernant, notamment, le conflit armé au Yémen, où les Saoudiens et les Emiratis se sont enlisés face à des rebelles houtis plus résilients que jamais. Il est aussi question d’en finir une bonne fois pour toute avec le désaccord frontalier entre l’Iran et le Bahreïn dans le Golf persique. La normalisation imminente entre Téhéran et Ryad sera également porteuse d’une sorte d’effet-domino. D’abord, elle coupe totalement l’herbe sous les pieds de l’entité sioniste, qui ne rêve que de lever derrière elle une grande coalition arabe afin d’agresser militairement l’Iran, et d’y renverser le régime des Mollah. La présence de troupes arabe auprès des soldats sionistes aurait en effet donné un semblant de légitimité à ce projet d’agression que caresse Tel-Aviv depuis bon nombre d’années. Ce n’est pas tout, connaissant la position tranchée de Téhéran concernant la question palestinienne, il ne fait aucun doute que celle-ci s’en trouverait extrêmement renforcée. Ce n’est pas tout. Par une sorte d’effet d’entrainement, lié aux affinités et aux choix stratégiques des uns et des autres, nul que la réconciliation entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, déjà sur la bonne voie, en sera définitivement finalisée au lendemain de l’annonce de cet accord entre Téhéran et Ryad. Les grands perdants dans ce très attendu renversement de l’échiquier géostratégique moyen-oriental en seront comme de juste les signataires des accords d’Abraham. Le Maroc arrive en tête de ces derniers. Son risible et éphémère « deal du siècle » a en effet placé côte-à-côte les causes sahraouie et palestinienne. L’occupant marocain est de facto placé sur le même pied d’égalité que l’entité sioniste. Il colonise en effet un autre Etat arabo-musulman, la RASD (république arabe sahraouie et démocratique) en l’occurrence.
Mehdi Ghayeb