Espagne : Pedro Sanchez se noie dans ses contradictions
Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, est plus affaibli et isolé que jamais. Suite aux déclarations de la deuxième vice-présidente, ministre du Travail et leader de la nouvelle formation politique SUMAR, Yolanda Díaz, dans lesquelles elle a affirmé que le régime politique du Maroc est une dictature, Pedro Sanchez a été forcé de se présenter au Congrès pour défendre les relations entre le Maroc et l’Espagne.
Lors de son intervention, il s’est contenté de lieux communs, éludant comme de juste les sujets qui fâchent. Il en va ainsi de l’émigration clandestine, carte avec laquelle le Maroc se sert comme moyen de chantage et de pression à l’endroit de Madrid, mais aussi de toute l’Europe. Il a également omis d’aborder les provocatrices revendications marocaines concernant les enclaves espagnoles, alors qu’il avait été convenu secrètement que le Maroc ne le ferait plus en échange de la trahison par Pedro Sanchez de la cause sahraouie.
Pedro Sanchez n’a pas non plus évoqué le gel par l’Algérie de son traité de coopération et d’amitié conclu avec l’Espagne, en guise de protestation et de représailles. Le manque à gagner qui en a résulté dépasse les deux milliards d’euros en un à peine une année. Des milliers d’entreprises ibériques directement ou indirectement impactées, se trouvent en effet au bord du dépôt de bilan. Enfin, Pedro Sanchez a soigneusement zappé les raisons profondes du chantage marocain dont il est l’objet, en lien sans doute avec les juteuses affaires de son épouse au Maroc.
Bref, l’écran de fumée déployé par ce dernier devant les parlementaires espagnols n’a dû berner, ni bercer, personne. Les urnes le prouveront très bientôt…
Ali Oussi