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Etablissements pharmaceutiques : Un décret pour disqualifier les « intrus »
Lotfi Benbahmed, ministre de l’Industrie pharmaceutique, est en train de révolutionner ce domaine hautement stratégique, auquel le président Tebboune accorde une grande importance, au point e lui consacrer un département ministériel.
Mieux, son choix a été particulièrement heureux et judicieux en la personne de Lotfi Benbahmed. Cet universitaire, pour qui le monde de la pharmacie et du médicament n’a absolument aucun secret pour lui, a boosté de manière phénoménale le secteur de la production en permettant l’enregistrement, en 2021 de pas moins de 320 nouveaux produits, alors que ce chiffre n’a jamais dépassé la centaine dans le meilleur des cas.
Cette dynamique, qui permet de réduire de manière drastique la facture d’importation du médicament, veille par ailleurs à en garantir la disponibilité, sachant que ce produit hautement stratégique, est un garant, et un facteur, de la souveraineté nationale, lorsque le pays produit lui-même de plus en plus des médicaments , dont beaucoup nécessitent une technologie de pointe, comme l’insuline que Saidal va commencer à produire très prochainement, de même que certains produits liés à l’oncologie, et nécessitant une technologie de pointe.
Parallèlement, une baisse importante de la facture d’importation de certains produits de base, de l’ordre de plusieurs centaines de milliers d’euros a pu être réalisée, sans jamais compromettre la disponibilité des médicaments de même que la qualité des soins. C’est, du reste, le contraire qui serait plus vrai.
Toujours est-il que, loin de s’arrêter en si bon chemin, Lotfi Benbahmed, dans un entretien qu’il a bien voulu nous accorder ce mardi, nous a fait la primeur d’une importante annonce. Il s’agit de la présentation, demain mercredi, en conseil de gouvernement, d’un projet de décret exécutif sur les établissements pharmaceutiques.
Il s’agit, en substance, de favoriser une décantation et de procéder à un tri sélectif au sin des multiples laboratoires et établissements pharmaceutiques officiant en Algérie. Ne seront gardés, au regard de cet important projet de loi que les structures, officines ou bureaux de liaison réellement versés dans le domaine de la pharmacie.
Exit, donc, tous ces bureaux de liaison dont le rôle, jusque-là, se résumait à faire du commerce ou de l’importation. Une pareille initiative est à saluer bien bas, car ce secteur, hautement stratégique et important, ne saurait souffrir la présence d’intrus, étrangers au domaine, dont le seul souci est de s’en mettre plein les poches.
Mohamed Abdoun