Washington ménage le chou et la chèvre. Place aussi dos-à-dos le bourreau et sa victime. Sans s’appesantir sur le fait que c’est l’occupant sioniste qui a ouvert cet inquiétant cycle de violence, et que le peuple palestinien est doublement dans son droit en prônant la résistance, le Secrétaire d’Etat américain, arrivé ce lundi-soir en Palestine occupée après une brève escale au Caire, a préféré parer au plus pressé, en appelant au calme, via l’adoption de « mesures urgentes.
Cette attitude ne fait que décaler et reporter une crise d’occupation et d’apartheid qui perdure depuis la Nekba de 1947. En effet, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a appelé lundi à Al Qods Sionistes et Palestiniens à « prendre des mesures urgentes pour un retour au calme », après plusieurs jours de violences meurtrières.
« Nous exhortons maintenant toutes les parties à prendre des mesures urgentes pour un retour au calme et une désescalade », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre de l’entité sioniste Benjamin Netanyahu, disant vouloir « rétablir un sentiment de sécurité pour les Israéliens comme pour les Palestiniens, qui bien sûr fait cruellement défaut ».
La visite de M. Blinken, deuxième étape d’une tournée moyen-orientale éclair ayant débuté dimanche en Egypte, était prévue de longue date mais a pris une tournure différente avec la spirale des violences israélo-palestiniennes ces derniers jours.
Le fait que Blinken ait commencé par rencontrer Netanyahu, sans certitude véritable qu’il aille voir Abou Mazen, président de l’Autorité palestinienne, à Ramallah, est une tacite prise de position américaine en faveur de l’entité sioniste.
L’entité sioniste devra un jour se plier au droit international, lorsque la protection US au sein du conseil de sécurité cessera de lui garantir sa scandaleuse impunité.
Wassim Benrabah