Portrait du DG de l’administration pénitentiaire
Essaïd Zereb, aux antipodes des préjugés
En rencontrant le directeur général de l’Administration Pénitentiaire, M. Essaïd Zereb, pour la première fois, on se surprend à revoir toutes les idées reçues sur ce corps de métier spécial qui n’emploierait que des personnes dures et impitoyable.
En discutant avec lui, la confirmation qu’il n’est pas comme nous le croyions vient de suite, surtout lorsque, lui-même affirme que de nombreuses personnes, en apprenant qu’il est le directeur général des Prisons, le regardent d’une drôle de façon et ont même un geste de recul. Mais nous nous sommes rendus compte que nous avions devant nous l’humanité faite homme, un homme au cœur sensible, qui aime son prochain et qui ne cherche qu’à rendre service à son prochain. Ceci pour le côté homme.
Quant à M. Zereb directeur général de l’administration pénitentiaire, c’est encore le même côté humain qui apparaît et qui a fait de lui, même avant qu’il soit directeur général, un responsable du de l’administration pénitentiaire aimé de tous, qui cherchait par tous les moyens à aider les détenus pour les inciter à mener une vie normale, à se réinsérer dans la société. La manière dont il a décrit les missions de l’administration générale pénitentiaire nous a renseignés sur son amour pour son métier et le sentiment qu’il avait envers les détenus, quels qu’ils soient.
Les larmes d’humanisme
Lors de l’entretien qu’il a accordé à La Patrie News, M. Essaïd Zereb, nous a fait part d’un détenu condamné à la peine capitale qui est resté 18 années sans voir sa mère devant lui ni l’embrasser. M. Zereb qui était alors directeur de l’établissement pénitentiaire de Chleff, lui permit, à l’occasion de l’Aïd, de bénéficier d’un parloir rapproché avec sa mère : « quand je l’ai vu embrasser sa mère de la tête aux pieds, je n’ai pu retenir mes larmes », nous a-t-il déclaré.
Seulement, lorsque M. Zereb nous racontait cet épisode d’une grande humanité de son existence et de son travail au sein des établissements pénitentiaires, nous avons pu remarquer des larmes perler au coin de ses yeux : il se retenait difficilement de pleurer en racontant cette scène. Voilà un exemple de nos directeurs d’établissements pénitentiaires et de leur humanisme, nous qui nous imaginons que ce sont des gens sans cœur et sans pitié.
Essaïd Zereb a rejoint l’administration pénitentiaire en 1993 et a suivi une formation en qualité d’officier de rééducation avant d’être affecté à l’établissement pénitentiaire de Djelfa en 1994. Une année après, il est promu directeur de l’établissement pénitentiaire de Timimoun en 1996, puis à Adrar, ensuite à Biskra, puis Boussouf, Bejaia, Chleff et, enfin, à l’établissement pénitentiaire d’El Harrach à compter de 2019. En date du 19/02/2021, M. Zereb a été nommé Directeur Général de l’administration pénitentiaire jusqu’à ce jour.
Il a suivi de nombreuses formations spécialisées aussi bien en Algérie qu’à l’étranger, ce qui lui a permis d’acquérir de grandes compétences en matière de gestion des établissements pénitentiaires.
Tahar Mansour