Hausse du point indiciaire et baisse de l’IRG : Le Trésor public consent 400 milliards de dinars par an
Indexées au salaire de base et calculées sur un taux pouvant atteindre jusqu’à 65% selon les secteurs, les primes et indemnités mensuelles et non mensuelles augmenteront automatiquement, a indiqué, à l’APS, Mme Moussaoui, directrice des systèmes de paie au niveau de la Direction générale du Budget au ministère des finances. La responsable est revenue sur les augmentations ayant touché la grille salariale des fonctionnaires pour rappeler que l’augmentation s’est faite sur deux volets, celui des salaires de base avec deux augmentations « l’une verticale touchant l’indice minimal de chaque catégorie et l’autre horizontale concernant l’indice minimal correspondant aux grades », a-t-elle précisé. Elle a expliqué que l’indice minimal a été augmenté de 50 points pour l’ensemble des catégories et jusqu’à 30 points selon les grades, donnant une augmentation de 80 points pour chaque catégorie.
Le système de rémunération de la Fonction publique s’appuyant sur la qualification pour chaque catégorie de manière obtenir une augmentation du salaire de base lors de l’avancement du fonctionnaire dans sa carrière, la règle d’augmentation prise en compte a consisté en ajoutant 50 points indiciaires à chaque catégorie afin de « maintenir les écarts opérés par le système compensatoire », explique encore la responsable, tout en affirmant que les augmentations sont destinée notamment aux « faibles revenus pour améliorer leur pouvoir d’achat ».
400 milliards DA/an pour les augmentations de salaires et 145 milliards pour l’allocation chômage
Dans le cadre de ces augmentations des salaires, et si nous prenons en compte la réduction de l’IRG décidée à partir de janvier 2022, les fonctionnaires verront leurs salaires augmenter de 5600 à 6000 DA, et pouvant atteindre jusqu’à 10000 DA. L’incidence financière pour le Trésor Public atteint 220 milliards DA/an pour les augmentations de salaires et 180 mds/an pour la réduction de l’IRG.
Plus de 2,7 millions de fonctionnaires et contractuels seront touchés par ces augmentations dont 2,4 millions seront pris en charge dans le cadre du Budget de l’Etat et environ 360 000 par les collectivités locales, le reste par le Trésor public.
Quant à l’allocation chômage, Mme Moussaoui annonce qu’elle bénéficie d’un budget de 145 milliards DA, un chiffre qui pourrait être revu à la hausse selon le nombre de demandeurs de cette allocation chômage.
Enfin, la même responsable n’a pas manqué de mettre l’accent sur la prise en charge par le Trésor Public de l’incidence de la hausse des prix de produits de consommation sur les marchés mondiaux afin d’en atténuer l’impact sur le pouvoir d’achat et contribuer ainsi à la stabilité des prix, alors que les transferts sociaux dans le cadre de la politique de subvention ont atteint cette année 1942 milliards de dinars.
Tahar Mansour