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Hachemi Ahmed, ambassadeur d’Algérie en Colombie : « L’Algérie était la seconde patrie de Mandela »
L’association latino américaine des études Asie et Afrique a commémoré en grandes pompes le trentième anniversaire de la visite du regretté Nelson Mandela au Venezuela. Une conférence virtuelle a été organisée à cette occasion. Notre très dynamique et actif ambassadeur en Colombie, Hachemi Ahmed, a présenté une conférence axée autour de cet illustre personnage, qu’il a eu l’heur de rencontrer à l’occasion de sa visite e Algérie, en 1990. Une belle occasion pour lui de rappeler que l’Algérie était la seconde patrie de Mandela. « En effet, Les officiers de l’ALN ont formé en Algérie les premiers militant sud-africains de l’ANC au maniement des armes en Algérie. Au reste. L’ANC (congrès national africain) disposait d’un important bureau à Alger. En 1962. Le président Ben Bella proposa même le financement de l’ANC. Sur sa lancée, le conférencier n’a pas laissé de rappeler que l’Algérie n’a jamais mieux mérité son qualificatif de « Mecque des révolutionnaires » grâce à son aide inconditionnelle accordée aux partisans de l’ANC, en guerre contre l’apartheid. D’ailleurs, c’est l’Algérie, grâce à son combat acharné et ininterrompu, qui a obtenu en 1974 l’exclusion de l’Afrique du Sud des rangs de l’ONU. Dans son intervention, notre ambassadeur a également rappelé que « les deux Présidents algériens : Ahmed Ben Bella (1962-1965) et Houari Boumediene (1965-1978), ont fait d’Alger une terre d’accueil de militants en lutte contre l’oppression coloniale et/ou raciale ». et, c’est sans doute raison pour laquelle la première visite à l’étranger de Nelson Mandela après ses 27 années de prison a été pour l’Algérie en mai 1990. Où il a déclaré : « C’est l’Algérie qui a fait de moi un homme ». Il a également annoncé à la même occasion : « Le gouvernement et le peuple algériens nous ont apporté un soutien immense, un soutien financier, un soutien matériel, un soutien armé et un soutien moral ». Bien après, et pour longtemps encore, l’axe Alger-Pretoria a toujours été au cœur de la nouvelle dynamique panafricaine, le nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) ainsi que le MAEP (auto-évaluation par les pairs). L’Algérie apporte un soutien important aux mouvements anticoloniaux et aux révolutionnaires du monde entier, l’Algérie bénéficie alors du prestige d’une indépendance acquise par les armes. L’Algérie s’impose comme un leader des aspirations des peuples des pays du tiers-monde. Dans le même ordre d’idées, et fidèle à sa doctrine, l’Algérie a fait la proposition aux chefs d’Etat et de gouvernement, réunis les 30 et 31 janvier 2014 à Addis-Abeba à l’occasion de la 22 -ème session du sommet de l’Union Africaine (UA), et au 30 -ème Sommet du NEPAD et au Sommet des Chefs d’Etat du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA, de de baptiser la grande salle des conférences située au siège de l’Union au nom de Nelson Mandela, en reconnaissance à son combat contre l’apartheid et pour les libertés en Afrique et partout dans le monde. C’est pourquoi, sans doute, Pretoria a toujours joint sa voix à celle d’Alger en soutenant inconditionnellement le combat émancipateur et libérateur du peuple sahraoui.
Kamel Zaidi