Institut de Financement du Développement du Maghreb Arabe
La collaboration algéro-tunisienne saluée
Pour ses 40 ans, l’Institut de Financement du Développement du Maghreb Arabe (IFID) a consacré un colloque international au financement de l’économie post-COVID par les banques et les assurances. Dans son intervention, Sihem Boughdiri Nemsia, ministre tunisienne des Finances, rend hommage aux plus de 40 ans de collaboration tuniso-algérienne dans le cadre de l’IFID. «Depuis plusieurs décennies, nos deux pays ont su tisser d’intenses échanges et ont accompli ensemble des réalisations de grande ampleur. La coopération tuniso-algérienne est bâtie sur une fraternité sincère et profonde. L’IFID constitue un modèle réussi d’intégration maghrébine qui fut créé en 1981 par les gouvernements tunisiens et algériens en réponse à un secteur financier en pleine éclosion. L’IFID a plus de 40 ans de service exemplaire en formant des compétences de haut niveau». La ministre souligne également qu’«avec les 2131 IFIDards cadres et diplômés de l’enseignement supérieur, dont 58% de nationalité tunisienne et 41% de nationalité algérienne, l’IFID peut se réjouir d’avoir amélioré le capital humain». Aux yeux de la ministre, la pandémie COVID-19 a été une «opportunité pour ouvrir la voie aux banques digitales, fintechs, néo banques et nouveaux types de financement, tels que la micro-finance qui accompagne une clientèle non bancarisée. Une nouvelle approche de gestion des risques et de sécurisation des systèmes d’information a été mise en place pour lutter contre le blanchiment d’argent et les cyberattaques. Les banques et les assurances doivent s’adapter aux changements pour être à jour»
Dans un panel dédié aux nouveaux modes d’organisation dans les banques et les assurances, les différents intervenants s’accordent à dire que la crise COVID a «fortement accéléré la digitalisation et la dématérialisation des banques et des assurances. Les applications bancaires mobiles de gestion des comptes à distance, le télétravail et les portefeuilles virtuels sont passés de pratiques minoritaires à des pratiques généralisées». Par ailleurs, il a été précisé qu’en gestion de crédit, la prise des risques s’impose. Quant à l’inclusion financière, Houari Rahali, président CA BEA Algérie explique qu’ «en Algérie, de nombreux fonds et capitaux font partie de l’économie informelle et non intégrés dans l’activité réelle. Les banques réfléchissent à une stratégie à moyen terme pour changer l’écosystème et faire croître la bancarisation formelle».
Mohamed Ait S