Justice : Des policiers faussaires condamnés
Le tribunal criminel prés la Cour d’Oran vient de prononcer son verdict condamnant un inspecteur de police et deux autres agents du même corps à des peines allant entre 02 et 05 ans de prison ferme.
Les mis en cause son accusés de falsification d’un mandat d’arrêt délivré par le procureur contre une personne faisant l’objet d’un avis de recherches, celui a été jugé et condamné par contumace. Selon l’acte d’accusation, les mis en cause ont délivré un document de cessation de recherches à la personne recherchée en contrepartie d’une somme de 200 000 dinars.
Les mis en cause ont agi en accédant à la salle des archives à partir de laquelle ils ont apporté des falsifications dudit document. Cette histoire a commencé le 06 novembre 2018.
La sureté de wilaya d’Oran a été destinatrice d’un courrier officiel provenant du parquet et dans lequel est stipulé que mis en cause ne fait plus l’objet de poursuites ni de recherches. Ce courrier est également à remettre parallèlement à a personne recherchée depuis 2014. Au lieu de cela, le mis en cause a été arrêté et fait l’objet d’une autre enquête, d’où des révélations fracassantes.
L’accusé a, selon le rapport d’accusation, déclaré «être en amitié avec un policier exerçant dans le service des archives», ajoutant que «par le biais d’un autre agent de police, j’ai connu un inspecteur de police».
«On se rencontrait régulièrement dans un café situé dans le quartier Ibn Sina, ex Victor Hugo (Tirigou) et dans le rond point de la Place Rouxy à bord d’une voiture de marque 208», a-t-il expliqué, le but étant de fixer les modalités d’acquisition de ce fameux sésame pouvant permettre au recherché de circuler librement.
Et le tour est fait d’une incroyable célérité avant que tous les mis en cause ne soient rattrapés et tous mis dans le même panier en faisant l’objet de poursuites judiciaires pour les chefs d’inculpations liées aux faux et usage de faux et falsification des documents officiels».
À la barre, les mis en cause ont totalement nié leur ayant été attribués. Clamant leur innocence, ils ont ajouté qu’il s’agit «d’une machination fomentée à leur encontre», expliquant qu’ils sont «dans l’impossibilité de délivrer un quelconque document judiciaire ni pouvoir le falsifier alors que celui-ci est numérisé à la source par l’institution judiciaire».
De tes propos n’ont tout de même pas convaincu ni les membres du jury ni encore moins l’avocat général, le procureur du siège».
Yacine Bouali