La 25ème édition du SILA (Salon international du livre d’Alger) prend fin ce vendredi 1er Avril. La semaine, qui vient de s’écouler n’a pas mis fin à la soif des algériens, privés de cet important événement durant les deux années précédentes. « C’est la troisième fois que je reviens, il y a tellement de choses intéressantes, tellement de nouveautés pour moi », commente un jeune lycéen ébahi devant la présentation des archives du journal Echaab. Il tente de comprendre, écoute les explications, s’oublie et remet à plus tard sa énième visite au stand réservé aux mangas. Les étagères, réservées à la bande dessinée japonaise sont d’ailleurs déjà pratiquement vides. « Tout a été pratiquement vendu durant les trois premiers jours, explique-t-on sur place, c’était attendu, c’est toujours comme ça, les mangas sont très tendances, ça fait le bonheur des jeunes ».
Les organisateurs du SILA ont également noté un intérêt record pour toutes les œuvres proposant des ouvrages portant sur le développement personnel. Le Secret ou pouvoir du subconscient (réédité) de Rhonda Byrne, le Pouvoir de la loi d’attraction, Vaincre ses limites, ont aussi atteint tous les records de vente en dépit des prix assez forts affichés. Entre 2900 DA et 4500 D. Les livres de la jeunesse, il y en avait aussi beaucoup autour des stands des éditions Chihab et Casbah ou certains nouveaux titres se mêlent aux séries rééditées. Rien de très nouveau, mais les Lettres de mon Moulin, Tristan et Iseult, les comptes d’Algérie et les Milles et une nuit, séduisent tous les nouveaux jeunes lecteurs. Non loin de là, une foule se presse autour des manuels de soutien scolaire, d’initiation au dessin… Les dépliants ludiques, les calendriers multicolores et les magazines scientifiques (premier âge) grand format font le bonheur des plus jeunes. Les plus grands sont massés autour des œuvres universitaires et spécialisées. Il y a aussi énormément de monde autour des très nombreux ouvrages traitant de religion. Les visiteurs longent, durant de longs moments les allées, séparant les différents stands, sans sembler se lasser. Certains prennent des selfies devant le stand du Sahara Occidental ou la reproduction d’une cabine typiquement britannique disposée à l’entrée d’un rayon entièrement dédié à la littérature britannique. Les étudiants sont aussi nombreux à se presser autour des stands de l’Egypte et de la Turquie, ils veulent comprendre, apprendre les noms d’écrivains les plus en vogue dans ces pays.
Ce jeudi, il y avait encore beaucoup plus de monde que les premiers jours, avouent les organisateurs. « Tout le monde pensait que les préparatifs du ramadan allaient réduire l’affluence, confie l’un d’eux, mais il n’en est rien ». Des tentes disposées à l’extérieur du
SILA permettent cependant aux visiteurs de mêler l’utile à l’agréable.
Comme à chacune de ses occasions, des artisans proposent des produits, très prisés durant le mois sacré, des ustensiles en terre cuite, des sucreries et même des épices adroitement dissimulées dans des emballages qui ne risquent pas de tacher les précieux livres achetés…
Amel Zineddine