La DGSN annonce la saisie de 127 200 capsules de psychotropes : Ecstasy, Lyrica, ces fléaux venus de l’Ouest
Dans un communiqué publié ce lundi matin, la DGSN annonce la saisie de 127200 capsules de psychotropes par les services de police relevant de la zone Ouest d’Alger. La même source indique la récupération de 78 000 DA et de deux véhicules appartenant au réseau de trafic, mis hors d’état de nuire.
L’opération s’inscrit dans le cadre des actions permanentes menées pour endiguer l’un des fléaux les plus terribles auxquels fait face le pays. Les psychotropes figurent en effet parmi les drogues les plus utilisées en Algérie. Ils circulent et se vendent sous différentes formes et appellations et à des prix beaucoup plus bas que ceux appliqués sur les drogues dures (600 à 800 DA le comprimé).
Contrairement aux idées reçues, les psychotropes saisis par les services de sécurité ne proviennent pas des laboratoires de fabrication algériens. « Toutes ces quantités ont franchi nos frontières, celles du Sud plus particulièrement », expliquent des sources bien renseignées sur le sujet. Les frontières Sud sont cependant « uniquement utilisées comme lieu de passage car une grande partie de ces drogues provient en réalité du Maroc » nous dit-on.
La principale substance fabriquée dans des laboratoires marocains n’est autre que la fameuse Ecstasy qui crée des ravages parmi la jeunesse. Cet hallucinogène occupe cependant la seconde place après Lyrica communément appelé «saroukh». Pour permettre l’acheminement des psychotropes vers l’Algérie, les trafiquants utilisent souvent des migrants subsahariens, poursuivent nos sources tout en mettant l’accent sur la nécessité d’accentuer le travail de sensibilisation envers la jeunesse algérienne afin de réduire le phénomène de la consommation de la drogue.
Pour réduire le risque, les pouvoirs publics ont mis en place une stratégie rendant inaccessible l’obtention de ses produits en pharmacie. Ils sont vendus uniquement sur ordonnance et après présentation des papiers d’identité du client. Un contrôle strict a aussi été mis en place dans les pharmacies qui doivent noter les noms et coordonnées des personnes ayant procédé à l’achat des substances analgésiques pouvant être utilisées comme psychotropes.
Amel Zineddine