La France fait les yeux doux à l’Algérie
La France tente de revenir à de meilleurs sentiments. Dans une nouvelle déclaration réconciliatrice, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, a réitéré les regrets exprimés il y a quelques jours par un conseiller du président Emmanuel Macron.
« Nous regrettons un certain nombre de malentendus récents parce que cette situation ne correspond pas à l’importance que nous attachons aux relations entre nos deux pays », a-t-il répondu mardi à une question posée par la députée Fadila Khattabi, présidente du groupe d’amitié France-Algérie à l’Assemblée nationale française.
Précisant que son pays respecte la nation algérienne et la souveraineté de l’Algérie, le chef de la diplomatie française a affirmé que les deux pays sont « unis par des liens dans l’histoire ». « La France et l’Algérie sont unies par un partenariat qui est indispensable pour la stabilité de l’espace méditerranéen et nous sommes convaincus de l’intérêt des deux pays de travailler ensemble dans tous les secteurs », a-t-il ajouté.
Selon lui, la France a « une ambition forte » pour l’avenir « du partenariat franco-algérien ». Laquelle ambition a été partagée « à plusieurs reprises par le président de la République (Emmanuel Macron) ».
« Cette vision de la relation franco-algérienne, je sais qu’elle est partagée par des responsables algériens avec qui j’ai eu l’occasion de travailler de manière approfondie sur de nombreuses questions d’intérêt commun et avec lesquels nous avons toujours trouvé des solutions aux problèmes lorsqu’ils sont survenus », a-t-il souligné.
A l’hémicycle, Jean-Yves Le Drian a révélé que la France est en train d’engager « des efforts » pour « rétablir les conditions d’une relation apaisée avec l’Algérie ». « Cette situation ne correspond pas à l’importance que nous attachons aux relations entre nos deux pays », a-t-il dit.
Depuis fin septembre, l’Algérie et la France sont en crise diplomatique, notamment après la réduction de moitié du nombre de visas octroyés aux Algériens et les propos graves d’Emmanuel Macron sur l’existence d’une nation algérienne avec la colonisation.
Djaouad Amine