La Turquie bloque la participation de l’entité israélienne aux exercices de l’OTAN
Le crime ne paie pas, dit un vieil adage, presque aussi vieux que l’assassinat d’Abel par Caïn. L’atroce génocide israélien à Gaza est en train de rattraper cette entité terroriste, criminelle et suprématiste bien plus tôt qu’attendu. L’entité israélienne fait ainsi face à un nouvel obstacle diplomatique alors que la Turquie a opposé son veto à sa participation aux prochains exercices militaires de l’OTAN. Tel-Aviv, prise de court par cette offensive d’Ankara, a tenté de se défendre en adoptant une stratégie à tout le moins risible et anachronique. L’entité israélienne a en effet accusé la Turquie de vouloir « politiser l’alliance atlantique ». Comme si l’OTAN avait fait un jour autre chose que de la politique. Et comme si la guerre elle-même, fondement ultime de la diplomatie lorsque les autres arguments deviennent inutiles. Et comme si la guerre était autre chose que de la politique faite autrement. Dans le fonctionnement de l’OTAN, toute décision requiert un consensus entre les membres. Ainsi, la Turquie, en s’opposant à la participation de l’entité israélienne, bloque de facto son intégration aux manœuvres militaires de l’Alliance. Cependant, aucun mécanisme juridique n’existe pour contraindre Ankara à revenir sur sa position. Ankara avait déjà tenté d’empêcher l’entité israélienne d’obtenir un statut d’observateur au sein de l’OTAN avant de finalement céder sous la pression diplomatique. Mais depuis octobre 2023, la Turquie a systématiquement utilisé son droit de veto pour limiter les relations de l’Alliance avec Israël, bloquant sa participation à plusieurs réunions et exercices conjoints. L’affaiblissement latent de l’Europe et le début de retrait de Trump de l’OTAN promettent de compliquer encore plus les choses pour les bourreaux des femmes et des enfants de Palestine. Et c’est tant mieux.
Kamel Zaidi