L’Algérie appelle à l’organisation d’élections libres en Libye
Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères, a participé à la conférence de « Berlin 2 » sur la Libye. Dans son intervention, il a exprimé la position de l’Algérie qui ne cesse d’appeler à l’organisation d’élections libres et transparentes au mois de décembre prochain.
« Les préparatifs nécessaires à la tenue d’élections libres, transparentes et sûres le 24 décembre de cette année devraient être achevés dès que possible », a-t-il préconisé d’emblée.
Le chef de la diplomatie algérienne a invité les acteurs de la scène libyenne à œuvrer de manière à ce que les citoyens de ce pays voisin ne manquent pas ce rendez-vous important.
« L’Algérie est fermement convaincue que l’organisation d’élections est la clé qui va résoudre la question de la légitimité, et qui va ouvrir de nouvelles perspectives pour restaurer la paix et la stabilité dans le pays », a-t-il fait remarquer.
Dans ce contexte, Sabri Boukadoum a insisté sur la nécessité de mettre fin aux ingérences étrangères en Libye. Il a également mis en exergue l’importance de réunifier les institutions nationales libyennes.
« Pour nous (l’Algérie), il n’y a ni Ouest ni Est, ni Nord ni Sud. Il n’y a qu’une seule Libye. Par conséquent, il doit y avoir des institutions unifiées pour répondre aux aspirations légitimes du peuple libyen dans sa diversité et son intégralité », a-t-il rappelé.
Si dans sa globalité le dossier libyen tend à connaître quelques avancées, les inquiétudes quant à un probable embrasement de la situation demeurent intactes. Le ministre des Affaires étrangères a exprimé, à ce titre, les préoccupations de l’Algérie des « violations continues de l’embargo des Nations Unies sur les armes ».
Alger ne tolère pas également les retards persistants dans le retrait des forces étrangères et des groupes armés, notamment les mercenaires. « En tant que voisin direct, nous sommes directement et immédiatement touchés, plus que quiconque, par les événements qui se déroulent non loin de nos frontières », a-t-il pointé.
Un appel est lancé, dans ce sens, aux groupes armés étrangers afin qu’ils cessent de « nourrir la division et l’effusion de sang en Libye ». « Nous les pressons à faire partie de la solution et à éviter de faire perdurer le problème », a-t-il exhorté.
Enfin, le chef de la diplomatie algérienne a souligné l’importance d’aller vers un processus de réconciliation nationale en Libye. « Nous félicitons le Conseil présidentiel libyen pour la création d’un Haut Comité de réconciliation nationale. L’Algérie ne ménagera aucun effort pour assurer le succès de ce processus », a-t-il soutenu.
Skander Boutaiba