Lamamra à la 77ème Assemblée général des Nations Unies : L’Algérie plaide pour les justes causes palestinienne et sahraouie
Dans un discours prononcé, ce lundi, lors du débat général de la 76ème Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le ministre des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a mis en exergue les efforts de l’Algérie pour le maintien de la paix, le règlement des crises et la défense des droits des peuples pour leur liberté.
Après avoir félicité le nouveau président de l’AG des Nations Unis et réitéré son soutien, également, à Antonio Guterres pour son engagement en faveur du triptyque paix, sécurité et droits de l’Homme, le chef de la diplomatie a fait part des « répercussions dangereuses sur le système des relations internationales » en raison de la montée des tensions dans le monde notamment avec la crise en Ukraine.
Appelant à mettre un terme aux déséquilibres qui caractérisent les mécanismes de gouvernance mondiale, le ministre a fait savoir que l’Algérie considère qu’il y a urgence à mettre fin à « la marginalisation de longue date dont souffrent les pays en développement.»
L’Algérie qui poursuit son processus d’édification reste attachée à « l’action multilatérale dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales et la réalisation d’un développement global, juste et durable » a fait savoir Ramtane Lamamra.
C’est dans cet esprit justement, ajoute encore le chef de la diplomatie, que le pays «s’apprête à accueillir le Sommet de la Ligue des États arabes le 1er et 2 novembre prochain et aspire à faire de cet événement une étape déterminante dans l’action arabe commune, afin d’assurer une contribution effective du monde arabe à relever les défis actuels sur les scènes régionale et internationale. »
Face aux puissances du monde, Lamamra va plaider la cause palestinienne. Il commencera par souligner que l’Algérie poursuit ses efforts « visant à renforcer l’unité nationale entre les frères palestiniens » avant de dire « de cette tribune, je réaffirme que la résolution de la question palestinienne demeure la clef de voûte pour le rétablissement de la sécurité et la stabilité dans la région du Moyen-Orient, en consacrant le droit du peuple palestinien frère à établir son État indépendant dans le cadre des frontières du 4 juin 1967, avec Al-Qods comme capitale, ainsi que la fin de l’occupation de toutes les terres arabes, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies et à l’Initiative arabe de paix. »
Réaffirmant le soutien indéfectible à la mère des causes, le chef de la diplomatie exprimera le soutien de l’Algérie « à la demande présentée par l’État de Palestine pour devenir membre à part entière de l’ONU, et nous attendons de la recevoir bientôt en tant que 194e État membre. »
Ramtane Lamamra fera savoir que l’Algérie, avec la même détermination, « réitère son soutien au droit du peuple sahraoui de mettre fin à l’occupation de ses terres et d’exercer son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance ». L’Algérie appelle, par la voix de son ministre des affaires étrangères, les Nations Unies à redoubler les efforts, pour amener les deux parties « à reprendre le processus des négociations directes en vue de parvenir à une solution politique acceptable aux deux parties dans le cadre de la légalité internationale. »
Ramtane Lamamra va évoquer également la crise malien où l’Algérie est chef de file de la médiation internationale et assure le suivi de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger. A ce propos, il fera savoir que « l’Algérie appelle la communauté internationale à soutenir les parties maliennes dans le but d’accélérer le rythme de concrétisation de leurs engagements en vertu de l’accord, notamment à la lumière de la délicate phase de transition que traverse ce pays frère. »
Pour la Libye, l’Algérie a, une fois de plus, dénoncé l’ingérence étrangère sous ses diverses formes dans les affaires de ce pays et a appelé à accompagner les parties libyennes vers la formulation du consensus et l’organisation d’élections libres et régulières, qui permettront la construction d’un État démocratique et moderne. Pour le Sahel, Ramtane Lamamra fera part de l’intention de l’Algérie d’intensifier ses efforts en coordination avec les pays concernés afin de donner une nouvelle dynamique aux mécanismes d’action conjointe dans le voisinage régional pour assurer des réponses communes et efficaces.
« L’Algérie œuvre également avec ses frères dans les pays voisins à encourager les facteurs d’intégration économique et de développement intégré » a fait savoir le chef de la diplomatie. Enfin le ministre a appelé la communauté internationale à accompagner la dynamique positive du continent africain, en respectant ses engagements et en soutenant l’Agenda de développement 2063.
Ramtane Lamamra ne clôturera pas son discours sans faire part de l’intention de l’Algérie de se présenter pour un siège non permanent à l’ONU « l’Algérie, qui compte sur le soutien des États Membres lors des élections prévues au mois de juin prochain, restera fidèle aux principes et objectifs de la Charte des Nations Unies et joindra ses efforts à ceux des autres membres du Conseil afin de donner une plus grande efficacité aux efforts internationaux visant à prévenir et à résoudre les conflits par des moyens pacifiques et à soutenir le rôle des organisations regionals, tout en encourageant une participation importante des femmes et des jeunes au règlement des crises et en assurant la protection nécessaire à tous les groupes vulnérables ».
H.Y.