Le détenu Mohamed Benhalima révèle
« Des juges français font partie de Rachad »
Une pluie de révélations. Les confessions du détenu Mohamed Azzouz Benhalima sont, à plus d’un titre, révélatrices des complots visant la sécurité, l’unité et la stabilité de l’Algérie. Dans de nouveaux témoignages diffusés dimanche soir par la télévision algérienne sous le titre « Chemin de la félonie….détails de la conspiration », Mohamed Benhalima a révélé que « deux juges français d’origine algérienne sont membres du bureau exécutif de Rachad ».
Dans ses aveux, l’ancien membre de l’organisation terroriste « Rachad », a précisé que les deux juges activent « sous le couvert de l’anonymat et n’apparaissent jamais en public » sans pour autant donner plus d’informations à leurs sujets. Quant à savoir pour quel service agissent-ils, la question reste posée. Au même titre que l’identité de « Hermes », pseudonyme d’une personne anonyme qui gère les comptes Facebook et YouTube pour le comte de Rachad à partir des Etats-Unis. Selon les propos de Mohamed Benhalima, « Hermès » ne traitait avec lui que par le biais de messages via l’application «Telegram». Ce même personnage, ajoute-il, supervisait les récits de Larbi Zitout, responsable du mouvement terroriste Rachad qui compte également Abbas Aroua, Mourad Dehina, Rachid Mesli, Nazim Taleb, et de Amir Boukhrous, allias Amir DZ. Des révélations confirmant que cette organisation, aux ramifications internationales avec des nébuleuses et des officines étrangères, bénéficie de l’appui de « certains pays du Moyen-Orient et d’Europe » comme le précisait l’expert des questions migratoires et du Sahel, Hacene Kacimi, qui a souligné que « l’Algérie est ciblée par une recrudescence d’activités subversives menées dans certaines de ses régions » pointant du doigt « la France ainsi que la menace de l’alliance maroco-sioniste ». Dans ses nouveaux témoignages, Mohamed Benhalima a mis à nu les plans des traîtres et félons tapis à l’étranger en levant le voile sur leur implication dans des plans abjectes ciblant l’Algérie. Des témoignages à même de montrer au peuple algérien la véritable nature et les moyens qu’utilisent ces « félons tapis à l’ombre et vivant grâce aux subventions d’ONG à la solde de certains lobbies, dans l’exploitation des jeunes algériens dans des plans ciblant l’Etat algérien et l’Armée nationale populaire (ANP) en particulier. Une institution républicaine visée par Larbi Zitout qui aurait, selon les propos de Benhalima, tenté de recruter des soldats au sein des unités de l’Armée nationale populaire pour lui servir de sources d’informations et les exploiter par la suite dans ses plans. Rappelant avoir rejoint les rangs de l’ANP en tant que chauffeur, Benhalima a indiqué avoir pris contact en août 2019 avec le nommé Mohamed Abdellah à qui il a fait part de son désir d’émigration, ajoutant s’être senti à l’aise puisque ce-dernier était un ancien militaire. En outre, Mohamed Abdellah a affirmé avoir des contacts réguliers avec Larbi Zitout. Dans sa diatribe, Benhalima a indiqué qu’en octobre 2019, il a été admis dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile à Tolosa (Espagne) où il a commencé à diffuser des vidéos d’incitation suite à des orientations données par Ismail Zitout, frère de Larbi Zitout. Ce dernier lui aurait demandé de lancer une chaîne Youtube.
Salim FAROUK