Le FLN tire à boulets rouges sur Soufiane Djilali
Le Front de libération nationale (FLN) a réagi avec véhémence, ce mercredi 3 mars, aux déclarations de Soufiane Djilali, président de Jil Jadid. Ce dernier, qui lui-même répliquait aux affirmations du sénateur Abdelwahab Benzaïm (FLN) au sujet des salaires des membres du Conseil national de transition (CNT), avait accusé gravement l’ex parti unique.
Le FLN rappelle, d’emblée, à Soufiane Djilali que son parti n’a aucun poids sur la scène politique nationale. « Seul le peuple est souverain. C’est lui qui choisit les partis et les candidats lors des élections. Nous attendons les prochaines échéances pour connaître le poids de cette personne et de son parti », a taclé le porte-parole de la formation politique présidée par Abou El Fadl Baâdji.
Dans ce contexte, le FLN affirme qu’il n’a pas pris position lors de la présidentielle de 2019. Par conséquent, « toute position (soutien) affichée à cette époque (par des individus) n’engage en rien le parti ».
« Le Comité central du Front de libération nationale est le seul organe habilité à se prononcer sur les candidats du parti aux élections présidentielles. A la présidentielle de 2019, il ne s’était pas réuni pour décider de sa position », a ajouté le porte-parole.
Pour ce qui est des déclarations du sénateur Benzaïm, le FLN considère qu’elles sont personnelles. « Elle n’engage en rien le parti », a-t-on assuré.
Et de tourner en ridicule Soufiane Djilali, « le président de Jil Jadid est passionné par les actes héroïques légendaires. Le lien qu’il fait entre les déclarations de Benzaïm et ‘la tentative de torpiller le dialogue national’ relève de l’imagination maladive ».
Enfin, l’ex parti unique dément l’allégation de Djilali, selon laquelle le président de l’Assemblée populaire communale (APC) de Fouka (Tipaza) aurait tenté d’emprisonner un élu local de Jil Djadid. « Il n’est pas estampillé FLN. Le parti n’a pas dirigé Fouka depuis 2012 », a asséné le porte-parole.
Et d’accuser à son tour, « nous savons que le retour du FLN (sur la scène politique), la cohésion de ses militants et l’éradication de la corruption au sein de ses rangs » ne plaisent pas « au président de Jil Djadid ainsi qu’aux adeptes de ‘la démocratie sur mesure’ et de ‘la république sans élections’ ».
Ce mercredi, Soufiane Djilali a qualifié le sénateur Benzaïm de « résidu » de l’ancien régime. « Il est temps de changer l’appellation du FLN. Ce parti est politiquement fini. Pire, il est utilisé pour d’autres fins », a-t-il proféré lors d’une conférence de presse.
Skander Boutaiba