Alors que l’impasse politique en Espagne tend à se prolonger dans le temps depuis la double et cuisante défaite de Pedro Sanchez et de son parti, le PSOE (parti socialiste ouvrier espagnol), un début d’ouverture semble se profiler à l’horizon. Journée de tractations et de vote en Espagne.
Le Roi d’Espagne vient de recevoir Alberto Núñez Feijóo afin de le charger de trouver une majorité au Parlement. Le chef des conservateurs n’a pas obtenu assez de voix lors des dernières législatives.
Mais il est quand même le mieux placé pour diriger le futur gouvernement, devançant de plusieurs sièges les socialistes de Pedro Sanchez. Pour ce dernier, c’est désormais le chant du cygne.
Aucun Espagnol digne de ce nom ne saurait le regretter depuis sa trahison de la cause espagnole et de ses engagements sociaux et égalitaires, jamais appliqués sur le terrain. Avec la Vox et la droite ibérique les choses ont le mérite d’être particulièrement claires : pas de fausses promesses, de mensonges et de non-dits hypocrites.
Cela aurait également le mérite de mettre un terme aux sanctions économiques algériennes, qui ont déjà poussé vers la ruine près de mille PME espagnole, générant au passage un manque à gagner de l’ordre de plus d’un milliard d’euros.
Le retour de Madrid vers le respect de la légalité internationale ne ferait que la replacer face à ses responsabilités historiques en sa qualité de « puissance administrante » des « territoires non-autonomes » du Sahara Occidental. Fernando Novo Lens, président de l’association Miguel de Cervantes, nous a indiqué que la rue madrilène ne décolère pas concernant la trahison de Pedro Sanchez, objet d’un odieux chantage, et d’une évidente prise d’otage de la part des gens du Makhzen.
Si les tractations politiques de coulisses risquent de durer encore plusieurs jours avant la formation d’un nouveau gouvernement, le sort de Pedro Sanchez n’en est pas moins scellé, et définitivement scellé.
En attendant, le chef de file de la droite ibérique dispose d’un mois pour former une nouvelle coalition gouvernementale, et se débarrasser enfin du diktat makhzenien. Wait and see…
El Ghayeb Lamine