– Macron semble bien résolu à mettre totalement les pieds dans le plat avant son départ de la présidence française et un bilan à tout le moins mitigé.
– Tu parles de son envie pyromane de mettre le feu au Niger et à toute l’Afrique de l’ouest ?
– Plus ou moins, oui.
– Explique. Qu’a-t-il encore dit ou fait ?
– Emmanuel Macron a estimé, dans un entretien à l’hebdomadaire français Le Point, que « les interventions militaires françaises au Sahel ont été des succès, malgré la détérioration des relations avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
– Ben dis donc, il a une drôle de notion du succès !
– A l’en croire, et je le cite, « Si l’on prend de la hauteur, la France a eu raison de s’engager au côté d’États africains pour lutter contre le terrorisme. C’est son honneur et sa responsabilité. Si nous ne nous étions pas engagés, avec les opérations Serval puis Barkhane, il n’y aurait, sans doute, plus de Mali, plus de Burkina Faso, je ne suis même pas sûr qu’il y aurait encore le Niger ».
– Oulla ! ça me rappelle cette autre fois où Macron se demandait si un Etat algérien existait avant la colonisation française génocidaire de 1830.
– Il semble totalement ignorer que l’Algérie, avant cette colonisation de population, selon ses propres aveux, assimilables à un imprescriptibles crime contre l’humanité, était bienfaitrice et nourricière de la France, mais aussi signataire de plusieurs traités avec de puissants Etats comme les USA, la Hollande ou l’Espagne.
– Exact. Macron, décidemment nul en histoire, donne aussi l’air d’ignorer que la grosse crise malienne avait éclaté suite à l’assassinat par la France de Mouammar Kadhafi en 2011.
– Oui, et avant cela, l’application de l’accord de paix d’Alger était empêché par la France de Chirac, de Hollande, et de Sarkozy, du temps des présidents maliens ATT et IBK.
– Macron donne aussi l’air d’ignorer que c’est sa France qui finançait le terrorisme sanguinaire du GIA en payant des rançons et en traitant avec les sanguinaires du GIA, précisément quand Xavier Driencourt était ambassadeur de France basé en Algérie.
– Ça me pousse à rappeler l’accord de Sykes-Picot, et la situation inextricable dans laquelle se débat le Liban.
– Ben oui.
– Lors de la conclusion de cet accord, les Français avaient dit aux Anglais, « le Liban, il est pour nous ». on en voit le bilan catastrophique aujourd’hui.
– Dis, c’est pour ça que beaucoup de pays africains, gravement affectés par le néocolonialisme de la « françafrique », cherchent à rompre tout lien toxique avec Paris ?
– Wana aâreft…
Mohamed Abdoun