Le parlement marocain tente de répliquer ce lundi face à la gifle européenne : Du choix de la parlotte…
Tel qu’annoncé par nous depuis quelques jours, le parlement marocain réunit ses deux chambres en vue de sauver l’honneur bafoué du Maroc, et de tenter de « répliquer » à la très sévère et très juste résolution adoptée ce jeudi par le Parlement européen contre Rabat en matière de gravissimes atteintes aux droits de l’Homme et à la liberté de la presse. Tout porte à croire que cette pathétique et puérile riposte ne dépassera pas le simple stade de la parlotte et de la jacasserie. D’où le choix de cette atypique riposte, qui montre à quel point le Maroc, jadis enfant gâté du Vieux Continent, est très gravement affaibli par le Maroc-gate. Le simple exemple qui nous vient à l’esprit est comment il a lâché plus de 1.000 migrants, dont bon nombre de femmes et d’enfants, contre une enclave espagnole pour la punir d’avoir hospitalisé Brahim Ghali, président sahraoui. Nacer Bourita avait publiquement assumé cette mise en danger de la vie de milliers d’êtres humains innocents en pérorant sarcastiquement que le Maroc n’était pas le concierge de l’Europe. Il est loin le temps de cette effronterie digne des courtisanes les plus désirées. Celle-ci est en disgrâce. Son dernier scandale, l’Europe n’est pas prête de le digérer. Le Maroc a profité de la confiance de ses hôtes européens pour introduire la gangrène de la corruption au sein de ce que le Vieux Continent a de plus cher, ses institutions symbole de sa démocratie séculaire. Non, le Maroc paiera cher, très cher, cet impardonnable abus de confiance. Les aboiements à venir de son parlement à lui n’y changeront rien. Bien au contraire. Même pas sorti du scandale Pegasus, le Maroc-gate est venu achever un régime makhzenien quasiment à l’agonie. Le Parlement européen, touché en plein cœur, et dans sa dignité aussi, par cette inédite et planétaire affaire de corruption, a fermement réagi par une résolution musclée et inédit depuis un bon quart de siècle, à l’adresse de Rabat concernant les droits de l’Homme et la liberté de la presse au royaume chérifien. Pour rappel, la résolution du PE va jusqu’à parler de chantages, dossiers infamants fabriqués de toutes pièces, et condamnations iniques. C’est plus que ne peut supporter un Maroc barbare, colonialiste et moyenâgeux qui, pendant longtemps, a nourri cette trompeuse illusion qu’il serait le défenseur et le porteur des nobles causes démocratiques dans toute la région MENA. Reste à réclamer des résolutions contraignantes, synonymes de sanctions, aussi bien au PE qu’au conseil de sécurité de l’ONU. C’est le seul moyen d’en finir avec cette plaie qui entretient le terrorisme et le trafic de drogue au Sahel et en méditerranée, tout en continuant d’occuper illégalement le Sahara Occidental. Les choses sérieuses viennent enfin de commencer…
El Ghayeb Lamine