Le Premier ministre au Sénat : « Les contraintes de la radiothérapie prises en charge »
Dans son intervention ce samedi au Conseil de la nation, le Premier ministre a consacré un long chapitre au secteur de la santé, sur lequel il a été interpelé, par de nombreux sénateurs lors du débat général sur le plan d’action du gouvernement.
Il a livré des chiffres, fourni des explications et exposé les perspectives.
A ce titre, il a souligné que le secteur emploie 361 000 salariés, dont 16 770 médecins spécialistes et 27 600 médecins généralistes.
Le taux de couverture est de 12 médecins et 17 lits d’hospitalisation pour 10 000 habitants. « L’Etat a beaucoup investi dans les infrastructures du secteur. 630 structures sanitaires publiques, dont 16 centres hospitalo-universitaires, 237 établissements publics hospitaliers et 273 établissements de santé de proximité, sont listées à fin 2021 » a-t-il affirmé avant de relever que cette infrastructure et les moyens déployés par les pouvoirs publics « ont eu un impact significatif sur l’amélioration de nombreux indicateurs de santé. Nous mentionnons en particulier, l’indice d’espérance de vie à la naissance, qui a dépassé 78 ans ces dernières années, et le taux de mortalité infantile réduit à 21 décès pour 10 000 habitants, soit un taux proche de l’objectif de développement durable du PNUD » a-t-il indiqué, ajoutant que tous les projets, gelés en raison de la rationalisation des dépenses publiques, ont été relancés. 43 nouveaux hôpitaux seront mis en exploitation, incessamment, dans plusieurs wilayas.
Des budgets supérieurs à 4,5 milliards de dinars ont été alloués à l’acquisition des plateaux techniques pour ces établissements.
Aimène Benabderrahmane a déploré, néanmoins, une relative disproportion dans le déploiement des équipes médicales et paramédicales, en zones rurales notamment, où le taux de couverture sanitaire ne dépasse pas, dans certains cas, 50% des capacités des établissements.
« Les pouvoirs publics œuvrent à éliminer les disparités liées à la couverture sanitaire d’une part, ainsi qu’à la qualité des services fournis dans les différentes régions du pays d’autre part » a-t-il informé.
Sur la prise en charge tardive en radiothérapie des personnes atteintes de cancers, le Premier ministre a expliqué que les dysfonctionnements de plusieurs services sont imputés à la cessation des activités de l’entreprise, chargée de l’installation et de la maintenances des appareils de radiothérapie, en raison de l’inculpation de l’un de ses propriétaires dans des affaires de corruption. « Le gouvernement est intervenu pour résoudre ce problème. Une réunion ministérielle restreinte s’est tenue le 6 septembre. A son issue, des décisions strictes ont été prises pour relancer l’activité de maintenance de ces équipements médicaux et pour fournir des soins urgents aux patients atteints de cancer » a-t-il rappelé.
Parmi ces mesures, il a cité l’acquisition d’un nombre important de nouveaux accélérateurs linéaires pour répondre aux besoins nationaux dans le domaine de la radiothérapie ; la remise en service immédiate des équipements en panne et la mise en place d’une autorité publique chargé de l’entretien des équipements médicaux. Il a évoqué, en outre, la révision en cours du Plan Cancer.
S. B.