Tabi à la Réunion avec les présidents de Cours et les PG : « Il y a des dossiers à la traine »
Le ministre de la justice, garde des sceaux, a présidé ce samedi, une réunion bilan avec les présidents des cours et les procureurs généraux au niveau national. La rencontre dont les travaux se dérouleront à huis clos a pour objectif de faire une évaluation du travail qui a été réalisé sur une année.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a fait état de certaines avancées mais aussi de carences. Abderrachid Tabbi a d’ailleurs piqué un coup de colère à l’encontre des procureurs généraux qui « refusent de recevoir les procureurs » ou qui continuent d’avoir un comportement laxiste dans leur traitement des affaires classées comme une priorité absolu par l’Etat.
Le ministre a commencé par féliciter les nouveaux nommés à la faveur du dernier remaniement opéré par le président de la République avant d’entrer de go dans le vif du sujet, pour rappeler aux présents qu’une feuille de route avait été tracée lors la rencontre de l’année dernière et que des ateliers avaient été installés pour mener à terme des objectifs tracés. Il citera à titre d’exemple, l’atelier chargé de se pencher sur la lutte contre la criminalité, l’amélioration de la prise en charge du citoyen, la formation, la gestion des stocks ou encore l’amélioration de la collecte des amendes.
«Dans ce cadre, il faut saluer les efforts déployés par certaines institutions judiciaires qui ont suivi le travail des ateliers et qui ont réussi à avancer dans l’exécution du programme tracé. Je les invite à persévérer pour réaliser encore plus de succès » a dit le ministre avant d’ajouter « Mais je ne peux que reprocher à d’autres présidents de cour leur faible rendement qui n’a pas été à la hauteur des attentes. Je ne dis pas que ces derniers n’ont pas fait d’efforts mais ils enregistrent une certaine lenteur dans l’exécution ».
Continuant à faire des critiques constructives, le ministre s’adressant aux hommes de loi, leur rappellera que l’Etat a donné une priorité extrême à certains dossiers dont celui de la criminalité, la spéculation ou encore les accidents de la route et la drogue. Amèrement, le garde des sceaux avouera qu’ «il y a des dossiers sur lesquels nous n’avons pas réellement avancés » comme celui des « Kafala » ou encore du recouvrement des amendes.
Hayet Youba