L’OCP marocain se place 15e dans le classement de Jeune Afrique : Quand les voleurs grillent la politesse aux honnêtes entreprises
Le magazine Jeune Afrique, dont ont connait les orientations sonnantes et trébuchantes en faveur du Maroc, a réalisé un classement des 500 plus importantes entreprises africaines après leur début de reprise post-pandémie. Si l’on retrouve fièrement et sans surprise aucune le groupe Sonatrach en tête, c’est le fait de voir un fieffé « fraudeur » parmi les « finalistes » qui fausse gravement ce classement, dans lequel on retrouve quand même Naftat. L’OCP marocaine y arrive en effet à se classer bonne quinzième. Il s’agit de l’office chérifien des phosphates. Ce groupe, immensément riche, et dont Mohamed VI est l’actionnaire principal, a réalisé un chiffre d’affaires de pas moins de 6237,3 milliards d’euros. Il ne s’agit rien moins que du fruit du pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental. Du peuple sahraoui en somme. Au mois de septembre de l’année écoulée, en effet, la cour de justice européenne avait formellement condamné le Maroc, et ordonné aux entreprises européennes qui traitent encore avec Rabat. Gilles Devers, l’avocat du front Polisario, ne laisse guère planer de doute sur le sujet. Pour lui, en effet, le Maroc est déjà redevable au peuple sahraoui et à ses représentants légitimes de la bagatelle de près de six millions d’euros. Or, cette somme n’en finit plus de grimper, puisque le pillage marocain se poursuit à un rythme qui va en s’accélérant. Rabat, qui se contentait jusque-là d’exporter du phosphate brut illégalement prélevé sur le sol sahraoui, est en train d’ériger de grands complexes de transformation de cette matière essentielle pour l’agriculture afin d’en décupler la valeur marchande. L’ironie voudra que la fortune vénale de Mohamed VI ait été évaluée par Forbes à environ 6 milliards de dollars. En clair, si ce roi prédateur devait rendre ne serait-ce que le dixième de ce qu’il a volé aux peuples sahraoui et marocain sans vergogne, il se retrouverait immédiatement plumé. L’heure de rendre des comptes, en même temps que l’argent volé, va bientôt sonner pour le roi marocain…
Ali Oussi