Classement des 500 meilleures entreprises africaines : Sonatrach en tête du peloton
Dans le gotha des 500 meilleures entreprises africaines établi par le magazine Jeune Afrique, Sonatrach se hisse en tête du peloton, pour la énième fois. Rien d’étonnant. Le groupe pétrolier national est sur une belle série de performances, malgré la volatilité du prix du Brent et les contraintes posées par la pandémie au Covid-19.
Un article documenté et argumenté du magazine le démontre clairement et posément. « Après une année 2020 difficile, Sonatrach a terminé 2021 sur une embellie. Le géant des hydrocarbures a exporté pour 34,5 milliards de dollars, contre 20 milliards un an auparavant. Fort de cette réussite, le PDG du groupe, Toufik Hakkar, a opté, depuis le début de l’année, pour une communication offensive ». Le préambule donne le ton. Le groupe assure au plan de l’exploration, du renouvellement des réserves et de mise en e de nouveaux projets et infrastructures gazières
Les bons résultats découlent d’une augmentation des quotas au sein de l’OPEP et des prix des cours du pétrole et du gaz poussés à des niveaux très élevés par le conflit armé russo-ukrainien, mais aussi par une gestion axée sur le développement des activités de la société de telle manière à s’imposer davantage comme un géant aux pieds de roc. « Sonatrach doit avoir la capacité d’être un grand donneur d’ordres, d’orchestrer toute la chaine de sous-traitants parapétroliers pour réaliser ses objectifs, d’abaisser ses coût de découverte et de production, d’augmenter sans cesse ses réserves, d’opérer dans l’amont pétrolier dans des zones pétrolières » suggère l’expert Mourad Preure, cité dans l’article. Le groupe compte investir, justement, 40 milliards de dollars sur quatre ans, à partir de 2022 et miser sur des partenariats stratégiques, tel celui conclu, en décembre 2021, avec l’italien ENI, portant sur un investissement de 1,4 milliard USD et une production de 45.000 barils/jour. Il y a aussi de nouvelles découvertes de gisements pétroliers de Rhourde Sayeh, qui sera exploité avec le russe Gazprom. Son retour en Libye, après une absence de huit ans, lui présente des opportunités intéressantes dans la région. Les experts recommandent, néanmoins, une orientation plus marquée vers les énergies renouvelables, le solaire en pôle-position. « L’ensoleillement naturel de notre pays, les importantes ressources en gaz, énergie carbonnée la plus propre et l’évolution exponentielle de la demande nationale, permettent à Sonatrach d’être un leader mondial de la transition énergétique. La recherche de la neutralité carbone sera un moteur des reconfigurations futures de l’économie mondiale » estime Mourad Preure. Sontarach a fait un pas dans cette direction grâce à son accord sur les énergies renouvelables, scellé avec Eni. Il lui faudra s’intéresser aussi, dans ce domaine, aux asiatiques, conseille-t-il. Il plaide, autant, pour une stabilité aux commandes du groupe pétrolier, pour pouvoir parachever une stratégie porteuse, à moyen et long terme.
S.B.