Maroc /Economie : Une autre « année maigre »
Le Maroc vit ces deux dernières années, sa plus grave crise économique depuis des décennies.
Plus de 90.000 entreprises sont en situation de « veille » et plus de 11.000 autres sont complètement défaillantes au Maroc, en raison de la pandémie de la Covid-19 et de la mauvaise gestion du secteur de l’investissement, relevaient dernièrement des experts marocains.
Pour l’année en cours, les choses ne semblent pas aller dans l’amélioration de cette situation. Bien au contraire. Les spécialistes de la question économique sont unanimes à redouter le pire .
« Le Maroc va s’endetter plus et demeurer sous le diktat du FMI », écrit d’emblée l’écrivain marocain, Amine Bouchaib dans une tribune reprise par Maghreb Online.
Pour l’écrivain résidant en Italie, les événements qu’a connus le Maroc durant l’année 2021 sont nombreux, à savoir des « événements fâcheux, voire même humiliants pour certains », promettant d’aborder dans ses prochains articles chaque événement.
« Le Maroc avec son régime et son Gouvernement actuel, a ajouté une autre année maigre à l’actif du royaume en 2021, du fait des politiques erronées que commettent les Gouvernements successifs », a-t-il notamment écrit.
Il a dans ce sens, rappelé ce qu’avait exprimé implicitement le vice-président de la région MENA de la Banque mondiale (BM), lors de sa visite au Maroc en novembre passé, lorsqu’il « a valorisé » les mesures prises par le Maroc dans le cadre « des réformes économiques ».
« Mais le côté caché de l’image », poursuit Amine Bouchaib est que « le Maroc, en raison de son incapacité à mobiliser des ressources financières supplémentaires répondant à l’évolution des dépenses de l’Etat, se voit contraint de recourir de manière continue à l’endettement auprès du Fond monétaire international (FMI). Il est ainsi obligé de mettre en œuvre tous les diktats du FMI ».
Concernant cette crise, l’intervenant estime que « les coûts de ces dettes dépassent largement les principaux budgets sociaux, et empêchent tout véritable développement social et humain, d’autant que les catégories populaires et les salariés paient la sauce, à travers les politiques d’austérité, la pauvreté, le gel des salaires, le chômage et la marginalisation ».
M.M.H